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Aboubacar Sylla parle du huis-clos chez Sidya Touré

Jun 19, 2013
Aboubacar Sylla parle du huis-clos chez Sidya Touré

Le 15 juin, l’opposition guinéenne s’est réunie à huis-clos chez Sidya Touré, le président de l’UFR, pendant des heures. Dans une interview accordée a AfricaLog, Aboubacar Sylla, président de l’Union des Forces du Changement, (UFC) et porte-parole de l’opposition parle de la rencontre:

«L’opposition républicaine s’est retrouvée autour des résolutions et des conclusions qui avaient été récapitulées et formalisées par le facilitateur international du dialogue inter-guinéen, Saïd Djinnit, ainsi qu’autour du projet de chronogramme que la CENI a élaboré. Au terme de cet échange, nous sommes arrivés à quelques conclusions. La première, c’est que nous avons amendé le relevé de conclusions du facilitateur, sans le remettre évidemment en cause. Mais nous avons fait en sorte que ce compte-rendu reflète strictement la réalité des débats qui se sont tenus au Palais du peuple. Deuxièmement, nous avons examiné le chronogramme. Nous avons été surpris de recevoir ce projet de chronogramme, car ce n’était pas la mission qui a été assignée à la CENI dans le cadre de ce dialogue. Ce qu’on avait demandé à la CENI, et le dialogue a été suspendu pour cela, c’était qu’elle évalue la faisabilité d’une réouverture de la révision des listes électorales, pour que les partis de l’opposition puissent désigner leurs membres au sein des CARLE (Commissions administratives de révision des listes électorales, NDLR) et puissent recenser leurs militants auxquels ils avaient demandé d’observer un boycott passé il y a quelques mois. On avait demandé à la CENI de voir quel serait l’impact de cette révision exceptionnelle du fichier électoral sur le calendrier des élections. Mais à notre fort étonnement, on a vu un projet de chronogramme, moins applicable.

D’abord la date du 28 juillet est une date totalement illégale. Puisque lorsqu’une élection est reportée après avoir été programmé par décret, après que le corps électoral ait été effectivement convoqué par le Président de la République comme le prévoit la Constitution, s’il y a un report, le délai minimal est de 60 jours. C’est l’article 62 du Code électoral qui le dit. Cette disposition a été violée par ce projet de chronogramme.

Ensuite ce projet de chronogramme s’appuie sur des conditionnalités qui ne sont pas remplies. Premièrement, l’obtention d’un accord politique entre tous les compétiteurs électoraux, ce qui n’est pas aujourd’hui le cas. Aucun accord politique n’a été conclu encore moins signé. Deuxièmement, la mise à disposition au plus tard le 14 juin, de toutes les ressources financières qu’induisait cette nouvelle opération de révision exceptionnelle du fichier électoral. Ces conditions n’ayant pas été réunies à date, ce chronogramme devient de lui-même obsolète. D’autant que les différentes étapes qui avaient été programmées dans ce chronogramme, notamment la constitution des CARLE ainsi que le démarrage des élections, sont des dates déjà dépassées.

Nous avons donc conclu que ce chronogramme est nul et de nul effet. Nous avons donc écrit aux facilitateurs pour leur demander de faire en sorte que ce dialogue puisse enfin s’achever, de faire en sorte que les questions qui sont restées en suspens puissent trouver une solution consensuelle et que la question qui n’avait pas été examinée du tout alors qu’elle figurait sur l’ordre du jour, c’est-à-dire la question du chronogramme des élections, soit remise sur la table pour que les acteurs politiques avec le gouvernement se prononcent, à la lumière des nouveaux éclairages que la CENI aura apporté relativement à cette révision exceptionnelle. Les courriers sont rédigés et seront acheminés aujourd’hui même (17 juin, NDLR) aux facilitateurs qui seront chargés de les dispatcher à qui de droit.»

Cliquez sur ce lien pour accéder l’entretien en intégralité.

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