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Les kényans demandent que leur pays se retire de la CPI

Sep 05, 2013
Les kényans demandent que leur pays se retire de la CPI

Les députés kényans ont adopté jeudi une motion demandant que le Kenya se retire de la Cour pénale internationale (CPI) qui doit commencer à juger, en septembre et novembre, les deux têtes de l'exécutif kényan pour crimes contre l'humanité.

La motion, sans caractère contraignant en l'état, demande au gouvernement de prendre des mesures urgentes pour retirer le Kenya du Statut de Rome, fondateur de la CPI. Elle affirme que l'Assemblée déposera dans les trente jours un projet de loi pour abroger la Loi sur les crimes internationaux, votée en 2008 et qui fixe les modalités de coopération entre le Kenya et la CPI.

La Constitution kényane stipule que seul le pouvoir exécutif est habilité à décider du retrait du pays d'un traité international et entamer les procédures ad hoc.

La motion, déposée par le chef de la majorité à l'Assemblée, Aden Duale, membre du parti du vice-président kényan William Ruto, a été adoptée à une vaste majorité, une partie de la minorité parlementaire ayant quitté la salle lors d'incidents de séance.

Il n'y a pas eu de décompte des votes, le président de la Chambre a simplement invité les députés favorables à crier Aye (yes) et les autres No. Le Sénat est convoqué mardi pour examiner à son tour cette motion.

Le 10 septembre s'ouvrira devant la CPI le procès pour crimes contre l'humanité du vice-président Ruto et de son co-accusé, le journaliste Joshua Arap Sang. L'ouverture de celui du chef de l'Etat kényan, Uhuru Kenyatta, doit suivre le 12 novembre.

Les trois hommes sont jugés, dans deux procès distincts, pour leurs responsabilités respectives dans l'organisation des deux mois de terribles violences qui avaient suivi la présidentielle de fin décembre 2007, marquée par des fraudes.

Les débats, souvent vifs, ont été plus politiques que juridiques, les partisans de la motion accusant notamment la minorité parlementaire d'être des valets de la CPI, les adversaires de celle-ci accusant notamment la majorité de ne pas s'intéresser aux véritables problèmes du pays.

Même si le Kenya choisissait de se retirer du Statut de Rome - ce qu'il serait le premier pays à faire - cela n'aurait aucune conséquence sur les procédures en cours, donc les procès à venir, a répété la CPI. – AfricaLog avec agence

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