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Les revendications de l’opposition: la rebelote!

Sep 16, 2013

L’opposition continue à proférer la menace de reprendre ses manifestations de rue au cas où ses desiderata ne sont pas satisfaits, notamment par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Après les déclarations isolées faites par chacun de son côté, avec bien sûr des méthodes différentes à employer, l’opposition s’est réunie le vendredi 13 septembre au siège de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo au quartier Hamdallaye, de 10 h à 12 h pour la définition d’une stratégie finale.

Au cours de la rencontre, les leaders présents ont «déploré l’absence de progrès réels par rapport aux revendications qu’ils avaient formulées dans leur déclaration du 10 septembre 2013».
Prenant le contre-pied de la déclaration du Comité de suivi, ils ont déclaré, quant au Fichier électoral, «aucun élément» leur «permettant de se prononcer sur sa fiabilité ne» leur «a encore été fourni». D’ailleurs, poursuivent-ils, «des indices persistants indiquent que beaucoup de doublons n’ont pas été arbitrés, que des omissions et des délocalisations arbitraires d’électeurs n’ont pas été corrigées».

Autre point relevé par l’opposition, elle «a noté une diminution injustifiée des bureaux de vote dans les localités réputées être fiefs de l’opposition et ce, malgré l’augmentation du nombre d’électeurs».

C’est au regard de ce constat que les leaders présents à la rencontre ont réitéré leurs revendications en deux points:

«1. - L’édition par ordre alphabétique et l’affichage par CARLE pendant un délai raisonnable des listes électorales corrigées, permettant aux électeurs de s’assurer que toutes les corrections nécessaires ont été effectivement réalisées;

2. - La reprise du redécoupage électoral en tenant compte des réalités du terrain, de façon à permettre à tous les électeurs d’avoir accès à un bureau de vote situé à une distance raisonnable de leurs résidences et de pouvoir effectivement exercer leur droit de vote».

Des exigences que l’opposition républicaine voudrait voir la communauté internationale, «qui s’est portée garante de la sécurisation du fichier électoral et de la mise en œuvre de l’accord politique du 03 juillet 2013, user de toute son influence» pour leur satisfaction.

Ainsi, au cas où la CENI ne prendrait pas en compte ces revendications qu’elle qualifie de « fondamentales », l’opposition annonce qu’elle reprendrait «ses manifestations pacifiques sur l’ensemble du territoire national à compter du jeudi 19 septembre 2013».

En réaction, le gouvernement, à travers son le Porte-parole, pense que «les demandes de l'opposition sont infondées». Le Ministre Damantang Albert Camara reconnaît toutefois «quelques anomalies». Regrettant ainsi «les menaces de l'opposition de recourir à la rue», le Porte-parole du gouvernement, en pince-sans-rire, déclare : «Si l'opposition est sûre de sa défaite, nous n'y sommes pour rien».

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