Par Dre Adama –Rabi YOULA MD Msc
En cette veille du 28 septembre jour tristement célèbre, je me permets très humblement de parler des femmes dont je défends farouchement la promotion, de réclamer voire exiger la demande de Pardon officiel de notre armée pour les violences commises le 28 septembre 2009.
Toutes les guinéennes ont été atteintes de près ou de loin dans leur dignité, leur intégrité et leur honneur lors de ces douloureux événements. Ces femmes touchées étaient nos compatriotes, nos voisines, nos sœurs, nos tantes.
Pardonner n’est pas synonyme d’oublier et sans trop remuer la plaie, je me permets de souligner le fait que même si on pardonne comme la religion le demande, mais on n’oubliera pas.
De surcroît je ne me souviens pas avoir entendu des excuses officielles de l’armée face aux viols et agressions commis. Notre armée devrait avoir le courage et l’humilité de s’excuser auprès du peuple martyr qu’il est censé défendre en identifiant et traduisant les auteurs reconnus coupables identifiés devant les tribunaux nationaux voire celui de la Cour Internationale de Justice. La présentation des excuses officielle ne doit être que le premier pas vers la réconciliation et en principe ne saurait tardée.
Lorsque j’ai lu que le président par intérim de la transition le Général Sekouba Konaté avait l’intention de mettre un contingent de militaires guinéens à la disposition de l’Union Africaine pour aller en Somalie, je me suis sentie inquiète pour les pauvres somaliennes qui en plus de leurs nombreuses tragédies quotidiennes allaient de nouveau à faire à des militaires indisciplinés.
Pour ne pas encore une fois de plus nous plonger dans le déshonneur et le ridicule, il faut y réfléchir plus d’une fois sur le rôle de nos militaires. Une restructuration s’impose pour nous débarrasser de ces drogués et criminels.
Pour terminer je m’incline pieusement devant la mémoire de nos morts innocents et je souhaite qu’enfin le vent de la démocratie souffle sur notre chère patrie, la Guinée.
Dre Adama –Rabi YOULA MD Msc