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Jean Raymond Soumah appelle à «plus de responsabilité et de retenue»

Nov 01, 2010

Les enquêtes sont en cours pour déterminer les causes des intoxications des militants de l’Alliance Arc-en-ciel lors meeting au palais du peuple. Des rumeurs et des spéculations sur les causes des intoxications et le nombre de victimes circulent. Les autorités de la transition n’ont pas communiqué avec clarté sur cette affaire. Un exemple parmi tant d’autres.

Dans une le Président du CNC attire «l’attention sur l’émoi et les troubles suscités par certains commentaires nés de la rumeur et distillés à travers certains médias».

Déclaration du Président du CNC, M. Jean Raymond Soumah

« Chers confrères,
Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de m’adresser à vous à la veille de ce que nous croyons fermement
être la dernière ligne droite vers le scrutin du 07 novembre 2010.

Je voudrais attirer, encore une fois, votre attention sur l’émoi et les troubles
suscités par certains commentaires nés de la rumeur et distillés à travers
certains médias, soit par des journalistes eux-mêmes, soit par le public ou
certains politiciens qui, dans les émissions radiophoniques interactives
notamment, interviennent pour donner un point de vue parfois biaisé.

A chacun, je voudrais réitérer l’appel que je lançais la semaine dernière pour
plus de responsabilité et de retenue.

Au demeurant, si la rumeur s’installe, c’est bien parce que la bonne information
n’a pas été donnée à temps, et là où il faut. C’est pourquoi, le Conseil
National de la Communication, autorité indépendante de régulation de la
communication, voudrait susciter la sérénité et la cohésion au niveau des
différents services publics chapeautés par le gouvernement afin qu’ensemble,
nous puissions créer les conditions d’accès et de diffusion de la bonne
information.

Un autre aspect, et pas des moindres, reste celui de la capacité de coercition
de l’Etat vis-à-vis de ces radios. Certes, le but de la démarche n’est point de
museler les médias mais, de les amener à plus de responsabilité.

Nous tenons à cette occasion à préciser que la hâtive rédaction des textes de
libéralisation des ondes en Guinée à l’époque, a rendu sa gestion tripartite. A
savoir :

- Le gouvernement autorise à travers le Ministère en charge de
l’information, après avis du Conseil National de la Communication,

- Les fréquences sont attribuées et gérées par le Ministère des Postes
et Télécommunication, et

- La gestion des programmes par le C.N.C.

Cela signifie encore une fois, que c’est ensemble que cette régulation doit se
faire. Nos directives et autres recommandations en dépendent en termes
d’exécution. Et en cette période particulièrement sensible, nous travaillerons
de concert avec la CENI pour ce qui est des dispositions liées à la diffusion
des résultats.

Ainsi, le C.N.C. attire l’attention des différents médias quant à l’option
d’usage de cette coercition qui irait de la suspension à la fermeture des radios
avec l’accord des deux départements plus hauts cités. Car, les médias sont tous
imprégnés des textes qui régissent leur fonctionnement dans l’espace public.

Cela dit, pour consolider le formidable rôle des médias en démocratie, l’Etat
doit accroitre la capacité financière et logistique de l’organe de régulation
pour anticiper sur des cas de débordements en professionnalisant les
journalistes par la formation et en les tenant en éveil par la sensibilisation.

Toutes choses égales par ailleurs, le Conseil National de la Communication
continuera de veiller sur les radios avec l’espoir que nous en aurons enfin, les
moyens de monitoring, pour que le pluralisme médiatique soit un facteur de
consolidation de la démocratie et de l’unité nationale.

Je vous remercie. »

31 octobre 2010

Jean Raymond Soumah
Président du Conseil National de la Communication

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