Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de transférer du Libéria en Côte d'Ivoire trois bataillons d'infanterie (500 hommes) et une unité aérienne, en raison des menaces de violences qui pèsent sur le second tour de la présidentielle prévu dimanche.
Dans une résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil souligne que «la situation en Côte d'Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région».
Le transfert de la mission des Nations unies au Liberia (MINUL) à l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) est prévu pour une période de quatre semaines au plus.
Il s'agit d'un maximum de trois bataillons d'infanterie (500 hommes) et d'une unité aérienne composée de deux hélicoptères de transport militaire.
Les membres du Conseil de sécurité «expriment leur inquiétude après les récents incidents en Côte d'Ivoire», a déclaré son président, Mark Lyall Grant, dans une déclaration lue devant la presse.
«Ils sont tombés d'accord pour inviter les deux candidats et tous les responsables politiques à maintenir une atmosphère calme et pacifique pendant tout le processus électoral et à appeler leurs partisans à s'abstenir de tout acte de violence, provocation ou incitation à la violence», a-t-il ajouté.
«Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur vigilance à l'égard de ceux qui font obstacle à la paix et incitent publiquement à la haine et à la violence», a-t-il ajouté. Cette phrase est une menace voilée de sanctions, a indiqué un diplomate.
Les tensions en Côte d'Ivoire à l'approche de la présidentielle de dimanche font craindre une «situation incontrôlable» après la proclamation des résultats, a averti mardi une ONG ivoirienne, appelant les candidats à mesurer leur «responsabilité historique».
La campagne du second tour entre le président sortant Laurent Gbagbo et l'ex-premier ministre Alassane Ouattara «se déroule dans une atmosphère de plus en plus tendue», a souligné la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) dans un communiqué. - AFP