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Gbagbo ne cède rien malgré l'ultimatum de son rival Ouattara

Dec 31, 2010

Laurent Gbagbo a promis vendredi de ne "pas céder" aux pressions de la communauté internationale et de son rival Alassane Ouattara, qui lui avait donné jusqu'à minuit (heure locale et GMT) pour quitter la présidence ivoirienne.

"Nous n'allons pas céder", a affirmé M. Gbagbo à quelques heures de la nouvelle année, dans des voeux retransmis par la télévision d'Etat RTI. Il a dénoncé "une tentative de coup d'Etat menée sous la bannière de la communauté internationale".

Il a cependant de nouveau tendu la main à M. Ouattara, reconnu président par l'ONU et de très nombreux pays, notamment africains: "le temps de la guerre est passé, c'est maintenant le temps du dialogue".

M. Gbagbo a également annoncé la création d'une "commission chargée de faire le bilan des violences post-électorales". "Elle établira un rapport aussi détaillé que possible sur les violations des droits de l'Homme sur l'ensemble du territoire national avant, pendant et après le scrutin, a-t-il dit.

Selon l'ONU, ces violences ont fait 179 morts depuis la mi-décembre, et visé principalement des pro-Ouattara, 53 depuis fin novembre selon le camp Gbagbo, dont 14 membres des forces de l'ordre qui lui sont fidèles.

Quelques heures plus tôt, Guillaume Soro, Premier ministre de M. Ouattara, avait annoncé que ce dernier avait donné à M. Gbagbo jusqu'à minuit pour qu'il se retire, lui offrant en échange la "garantie" de sa tranquillité.

Mais M. Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui s'exprimait depuis le grand hôtel abidjanais transformé en QG du camp Ouattara, a écarté l'hypothèse d'un départ en douceur, se disant "convaincu que seule la force" pourrait chasser M. Gbagbo.

"Ou on réussit à faire admettre le verdict des urnes dans notre pays, donc l'instauration de la démocratie, ou alors on échoue à mettre (en place) la démocratie en Côte d'Ivoire et ça devient une jurisprudence pour toute l'Afrique", a-t-il averti. - AFP
 

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