Les insurgés ont donné soixante-douze heures à Mouammar Kadhafi pour abandonner le pouvoir. Si le "guide", maître du pays depuis 1969, accepte de se retirer d'ici trois jours, il ne sera pas poursuivi pour les crimes qu'il a commis contre son peuple, a affirmé Moustafa Abdeldjeïl, président du Conseil national libyen (CNL) qui représente les insurgés dans l'Est.
18H57 - Prisonniers, mais en forme - Les trois soldats néerlandais détenus en Libye depuis le 27 février par les troupes du colonel Kadhafi lors d'une opération d'évacuation de civils "sont en forme", selon le ministère néerlandais de la Défense. Ils ont reçu la visite de leur ambassadeur à Tripoli "très récemment".
18H41 - Sanctions contre pétrole - Les sanctions américaines contre la Libye sont en voie de paralyser les exportations de brut libyen, selon une source de marché. Des opérateurs "ont arrêté leurs activités liées à la Libye, essentiellement parce qu'elles ne peuvent pas accepter les paiements", a dit cette source en expliquant que le Trésor américain les a mis en garde contre des paiements au bénéfice du régime de Kadhafi. "Cela peut finir par interrompre toutes les exportations, on est bien parti pour", selon cette source.
18H02 - Obus contre kalachnikov - Les rebelles protégeant Ras Lanouf sont tenus à distance des forces pro-Kadhafi par des tirs d'artillerie ou de mortier, constate Danny Kemp, journaliste AFP. Au rythme de six en cinq minutes. Partis au front à pied, les rebelles en sont vite revenus, quatre ambulances ramassant les blessés.
16H40 - Paris disponible - La France est "disponible pour intervenir avec d'autres afin de protéger les populations, en empêchant Kadhafi d'utiliser ses moyens aériens", annonce le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. L'Otan n'est pas selon lui la structure adéquate pour une telle opération. En revanche il "est nécessaire de le faire en pleine liaison avec la Ligue arabe et l'Union africaine".
15H53 - Zone interdite - L'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye "est parfaitement réalisable, même si ce n'est pas sans risque", dit à l'AFP Douglas Barrie, expert de l'un des principaux instituts de recherche sur la défense, l'IISS. Mais elle exigerait d'importantes ressources et l'appui des pays de la région.
15H42 - Pilonnage - Les forces pro-Kadhafi ont démarré un pilonnage intensif à l'ouest de la ville de Ras Lanouf, la base la plus avancée de l'opposition dans l'Est libyen, le long de la côte.
DESORGANISES
15H38 - Illuminée - Une Britannique, cheveux courts grisonnants, arrive au poste frontière tuniso-lybien de Dehiba, au beau milieu du désert, au volant d'un 4x4 trainant une vieille caravane. Elle veut passer en Libye afin de "prier pour la paix", en vain, faute de visa. En attendant un miracle, elle s'installe au bord de la route, bien décidée à prier Dieu le plus près possible du pays de Kadhafi. "Appelez moi la petite gitane de Dieu", sourit-elle quand on lui demande son nom.
15H36 - Report - La réunion de la Ligue arabe prévue vendredi se tiendra finalement samedi. Elle servira notamment à "discuter des mesures à prendre pour protéger le peuple libyen, en particulier l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye", selon un responsable de la Ligue arabe.
15H07 - Désorganisés - Les rebelles dans l'est de la Libye souffrent d'une désorganisation chronique, constate un journaliste de l'AFP. "Il n'y a pas de tactique, chacun agit dans son coin. Ce n'est pas terrible comme organisation", reconnaît Mohammed Ali, arrivé de Benghazi. Il prend ses ordres de deux jeunes officiers basés à Brega, à environ 120 km à l'est, "quand on arrive à se joindre par téléphone". Sur le terrain, les seules consignes centralisées émanent de haut-parleurs installés sur des véhicules qui lancent leurs injonctions par intermittences.
14H23 - Médecin, mais pas de MSF - L'ONG Médecins sans frontières dément que le médecin arrêté à Benghazi appartienne à son équipe.
14H19 - Nouvelles sanctions - Les 27 pays de l'Union européenne vont imposer de nouvelles sanctions contre la Libye, visant notamment un fonds souverain et la banque centrale. L'UE a déjà gelé les avoirs du colonel Khadafi et de 25 de ses proches.
14H10 - Néerlandais prisonniers - Des diplomates et militaires néerlandais sont à Malte pour négocier la libération de trois soldats néerlandais, détenus en Libye depuis le 27 février, selon l'agence de presse néerlandaise ANP. La Haye refuse de confirmer . Les trois militaires, dont une femme, ont été capturés par des soldats du colonel Kadhafi qui avaient empêché leur hélicoptère de décoller lors d'une opération d'évacuation de deux civils à Syrte
13H45 - "Prêts pour le pire" - La commissaire européenne chargée de l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva, ne cache pas son pessimisme. "La Libye est en train de basculer vers la guerre civile", dit-elle à l'AFP. "Nous sommes prêts pour le pire". L'UE a déjà mobilisé 53 millions d'euros, dont 30 sur le budget communautaire.
13H42 - A Zenten - Un Français, Florent Marcie, réalisateur de films documentaires, évoque une situation "étonnante" dans cette ville à 145 km au sud-ouest de Tripoli. "La ville est contrôlée par l'opposition, mais il y a des camions lance-roquettes multiples Grad (des forces pro-Kadhafi) autour". Une attaque attendue dans la nuit n'a pas eu lieu."Il y avait une ambiance étonnante, la peur d'une attaque, mais aussi l'euphorie. Ce matin, les rues sont calmes".
13H29 - UN MEMBRE DE MSF EMMENE D'UN HOTEL SOUS LA MENACE D'UNE ARME, SELON DES TEMOINS - La scène s'est déroulée à Benghazi, base arrière de l'opposition. L'homme est un Jordanien.
13H23 - Parlement européen - Deux représentants du Conseil national de transition ont été invités aujourd'hui au Parlement européen à Strasbourg pour informer l'UE. Ces deux représentants de l'opposition sont Mahmoud Jebril, 58 ans, ancien ministre du Plan, et Ali Al-Esawi, 45 ans, ancien ambassadeur en Inde. Le gouvernement français a facilité leur venue.
13H16 - Réunion - La Ligue arabe va tenir une réunion de crise sur la Libye vendredi.
13H06 - Kadhafi privé de diplôme - L'Université de Khartoum annonce retirer au colonel Kadhafi son titre de docteur honoris causa. Les responsables soudanais le font pour condamner la répression. Kadhafi avait reçu ce titre honorifique en 1996.
12H55 - Comptes gelés - Deux comptes libyens suspects ont été gelés dans des banques à Luxembourg pour un montant de moins d¹un milliard d¹euros. L¹argent provenait de la vente de pétrole et les autorités disent avoir agi à titre préventif "pour éviter, en ces temps de chaos, que le clan Kadhafi se serve de ces fonds".
NOUVEAU RAID
12H45 - Recul du pétrole - Les prix reculent en Europe: les opérateurs ont réagi à des rumeurs sur la possibilité d'un départ négocié du colonel Kadhafi et sur le fait que des membres de l'Opep ont indiqué entamer des discussions informelles sur l'état du marché. Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait à 114,90 dollars à Londres, en baisse de 14 cents.
12H24 - Raid - Un avion bombarde un immeuble d'habitation de deux étages près du port pétrolier de Ras Lanouf, base la plus avancée de l'opposition dans l'Est libyen. La façade du rez-de-chaussée est soufflée, constate un journaliste de l'AFP.
12H15 - Coincés - Les journalistes présents à Tripoli, sont "bloqués dans les hôtels". "Nous ne pouvons aller nulle part sans prendre le risque d'être arrêtés", déplore le journaliste de l'AFP Antoine Lambroschini, interpellé samedi et à nouveau dimanche.
11H55 - "Foutaise" - Le régime dément une offre de négociations de Kadhafi envers l'opposition. "C'est n'importe quoi, et c'est tellement agaçant de commenter une telle foutaise", a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental à Tripoli.
11H40 - Médiateurs - Kadhafi "n'a envoyé personne. Des gens se sont proposés comme intermédiaires pour arrêter le bain de sang", déclare par téléphone Moustapha Abdeljalil, qui préside le Conseil national chargé de préparer la transition. Il précise que ce sont des avocats de Tripoli.
EN DIRECT - L'opposition libyenne refuse toute négociation éventuelle avec Mouammar Kadhafi et exige son départ du pays, tandis que la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye recueille de plus en plus de soutiens y compris dans le monde arabe.