Les insurgés libyens ont rejeté samedi la proposition de cessez-le-feu et d'ouverture de négociations formulée par Mouammar Kadhafi en échange d'un arrêt des bombardements de l'Otan.
"Le régime de Kadhafi a perdu toute crédibilité", a réagi dans un communiqué Abdel Hafiz Ghoga, porte-parole du Conseil national de transition (CNT) formé par les insurgés.
Dans la pièce sombre de la prison de Benghazi, on ne voit que leurs yeux qui brillent dans le noir. Ils sont 14 hommes originaires du Mali, tous arrêtés dimanche à Ben Jawad - l'une des quatre villes reconquises par les insurgés libyens depuis le début des frappes internationales.
Le départ des troupes de Mouammar Kadhafi est accueilli avec joie et soulagement par les habitants de ces villes, où la vie reprend son cours après 10 jours de terreur.
Les insurgés ont donné soixante-douze heures à Mouammar Kadhafi pour abandonner le pouvoir. Si le "guide", maître du pays depuis 1969, accepte de se retirer d'ici trois jours, il ne sera pas poursuivi pour les crimes qu'il a commis contre son peuple, a affirmé Moustafa Abdeldjeïl, président du Conseil national libyen (CNL) qui représente les insurgés dans l'Est.
Un émissaire de Mouammar Kadhafi a contacté les rebelles de l'Est de la Libye pour proposer des négociations sur le départ du dirigeant libyen, a déclaré mardi le porte-parole du Conseil national libyen formé par les insurgés.
Ce dernier a ajouté que l'offre de négociations avait été rejetée.