Suite à une fusillade intervenue dans la nuit de mardi à mercredi au Camp militaire Aboubacar Sangoulé Lamizana à Gounghin, quartier situé à l'ouest d'Ouagadougou, la situation est toujours confuse où la plupart des commerces ont baissé les rideaux au centre-ville, des services administratifs fermés, a-t-on constaté mercredi dans la matinée à Ouagadougou.
Initiés par un groupe de militaires qui aurait dévalisé un dépôt de munitions au camp Lamizana, ces coups de feu en l'air ont été entendus dans la nuit de mardi au niveau de l'échangeur (non loin du camp Lamizana).
Selon les témoignages, ces coups de feu ont perturbé la circulation et permis aux fauteurs en eaux troubles et autres malfrats de casser et piller des magasins de commerce aux abords de cette avenue jusqu'au centre-ville.
Selon les mêmes sources, la colère des militaires proviendrait des condamnations par le tribunal militaire à de lourdes peines allant de 6 à 15 mois infligées à cinq de leurs promotionnaires.
Ces condamnations, rappelle-t-on, feraient suite à une bagarre où les militaires condamnés se seraient rendus coupables de brutalités à l'endroit des populations civiles, il y a de cela un mois, dans le quartier Pissy (ouest d'Ouagadougou).
Le Camp Sangoulé Lamizana abrite non seulement les locaux de la Justice militaire mais aussi est un siège de dépôt de munitions.
Actuellement, au-centre ville de la capitale, des commerçants ont allumé des feux au rond point des Nations Unies pour protester contre la casse et le pillage de leurs magasins survenus dans la nuit de mardi à mercredi.
Selon certaines sources proches des forces armées, les militaires protestataires auraient bloqué la circulation sur l'avenue passant devant le Camp Sangoulé Lamizana et certains axes de la ville.
Les institutions bancaires de la place ont également fermées les portes de même que l'agence nationale de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pour raison de sécurité. - Xinhua