La mutinerie de soldats du Burkina Faso, entamée jeudi au sein de la propre garde du président Blaise Compaoré à Ouagadougou, s'est étendue à d'autres corps d'armée et à trois autres villes, et une quatrième a connu lundi une violente manifestation de jeunes.
Des jeunes ont manifesté violemment à Koudougou (ouest), incendiant le siège du parti au pouvoir et une résidence de l'ex-Premier ministre, Tertius Zongo, ont rapporté des témoins à l'AFP.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, face à une contestation grandissante dont une mutinerie de soldats à Ouagadougou qui a gagné Pô, une ville symbolique du Sud, tente de contenir la révolte en nommant de nouveaux chefs militaires qui lui sont proches.
Le président burkinabè Blaise Compaoré a dissout vendredi par décrets son gouvernement et nommé un nouveau chef d'état-major des armées à la suite d'une mutinerie au sein de sa propre garde présidentielle.
Le premier décret porte sur la dissolution du gouvernement et précise que "les secrétaires généraux des ministères sont chargés des affaires courantes" jusqu'à la nomination d'une nouvelle équipe à une date non précisée.
Suite à une fusillade intervenue dans la nuit de mardi à mercredi au Camp militaire Aboubacar Sangoulé Lamizana à Gounghin, quartier situé à l'ouest d'Ouagadougou, la situation est toujours confuse où la plupart des commerces ont baissé les rideaux au centre-ville, des services administratifs fermés, a-t-on constaté mercredi dans la matinée à Ouagadougou.