«M. Amara Camara, ancien fonctionnaire international à l’UNESCO, est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée auprès de la République française, en remplacement de Mme Makalé Camara, rappelée.»
Décret D/2011/109/PRG/SGG portant nomination d’un ambassadeur
Le Président de la République,
- Vu la Constitution,
- Vu le décret D/2010/007/PRG/SGG du 24 décembre 2010 portant nomination du Premier ministre, Chef du Gouvernement,
- Vu les décrets : D/2010/009/PRG/SGG du 27 décembre 2010, D/2010/016/PRG/SGG du 30 décembre 2010 et D/2011/002/PRG/SGG du 4 janvier 2011, portant nominations de Ministres,
Décrète :
Article 1er : M. Amara Camara, ancien fonctionnaire international à l’UNESCO, est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée auprès de la République française, en remplacement de Mme Makalé Camara, rappelée.
Article 2 : Le présent décret qui prend effet à compter de sa date de signature, sera enregistré et publié au Journal Officiel de la République.
Conakry, le 29 mars 2011
Professeur Alpha Condé
Explication d’AfricaLog.com: Makalé Camara était en poste depuis le magistère du Président Lansana Conté. Elle faisait partie du cercle des «enfants chéris» du régime ; en dépit des multiples plaintes que ses collaborateurs n’ont cessé de porter contre elle.
A son poste de Secrétaire d’Etat aux Affaires sociales, de la Promotion féminine et de l’Enfance tout comme à celui de Ministre de l’Agriculture ou en sa qualité d’ambassadeur de Guinée, elle s’est toujours conduite en «Néfertiti».
Avec un bagout intellectuel respectable toutefois, elle s’est toujours crue "la porteuse de pantalon" sans aucun égard, par moments pour ses collaborateurs. Ce comportement l’aurait suivie à son poste d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Guinée auprès du gouvernement français. Combien de compatriotes auront été irrités par cette dame ? Les rapports contre elle n’y feront rien. C’est seulement en 2009 qu’elle se verra rappeler par le Président Moussa Dadis Camara, naturellement avec l’ensemble des ambassadeurs de la République en poste à l’extérieur.
Même si le Président Alpha Condé a commis la faute d’omettre la nomination d’un nouvel ambassadeur dans l’Hexagone avant d’y effectuer sa visite d’Etat, il a exprimé son intention à «la rebelle Makalé» dès son arrivée à Paris. Selon des indiscrétions parvenues à la rédaction d’AfricaLog, le Professeur Alpha Condé l’a mise à sa place dès leur première rencontre : «Je ne veux pas te voir de ma vue durant mon séjour…» Effectivement, la consigne a été respectée. On ne verra d’ailleurs pas les images de la déchue, avant l’heure, dans le compte-rendu de l’envoyé spécial de la RTG à Paris.
Dès lors, "la diplomate" guinéenne a compris que son sort était désormais scellé. Aucun repêchage possible en cas de nouvelle nomination ou de délai de plus en qualité de chef de la représentation diplomatique guinéenne à Paris.
Le Chef de l’Etat va demander au promu, Amara Camara d’assumer les fonctions de chef de la représentation diplomatique guinéenne, en attendant.
Parmi les griefs, la gestion de l’élection présidentielle par Makalé. Sans compter d’autres actes que l’on lui reproche, comme celui d’avoir réservé à Sékouba Konaté, aux lendemains du départ de celui-ci du pouvoir, après son séjour au Maroc, un accueil des plus insipides. Un accueil qui n’a point été digne du rang d’ancien Chef de l’Etat. Et pourtant, confie notre interlocuteur, «c’est celui-là qu’elle glorifiait, quelques mois plus tôt.» Son excellence Mme l’ambassadeur n’aurait pas hésité, sourcillé, «à mettre à la disposition du Général Konaté la voiture qui accompagne les enfants de Madame l’Ambassadeur à l’école. L’homme face à qui, elle alignait des superlatifs démagogiques lors de son séjour en France en tant que Président de la République par intérim…»
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