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Effet DSK: relance d’une enquête en France

Jun 11, 2011

Le parquet envisage de relancer l'enquête sur une agression sexuelle dont aurait été victime en juillet 2010 une femme de chambre du Park Hyatt Vendôme. Le suspect serait un membre de l‘entourage de la famille princière du Qatar.

L'affaire Dominique Strauss-Kahn continue de libérer la parole de femmes victimes d'agression. Selon une source judiciaire, confirmant une information du Parisien de ce samedi, le parquet de Paris relancerait une enquête concernant une agression sexuelle, dont aurait été victime, l'été dernier, une femme de chambre de l'hôtel parisien Park Hyatt Vendôme. L'auteur présumé des faits appartiendrait à l‘entourage de la famille princière du Qatar. Selon le quotidien, l'affaire a rebondi à la faveur de l'impact de l'arrestation de l'ancien patron du FMI. Le crédit porté au témoignage de la femme de chambre du Sofitel, Nafissatou Diallo, a poussé l'employée du palace parisien à se manifester aux enquêteurs. Les deux affaires comportent d'ailleurs quelques similitudes.

D'après Le Parisien, les faits sont survenus le 27 juillet 2010, vers 19 heures. La femme de chambre guinéenne -comme Nafissatou Diallo-, surnommée Diane, entre dans la chambre de la suite Park Hyatt pour y faire le ménage. Après avoir fait le lit, la jeune femme, dont on ignore l'âge,veut s'occuper de la salle de bains mais un homme présent dans la suite l'aurait alors «enserrée par derrière». L'employée lui aurait demandé de cesser. En vain. «L'homme se serait alors livré à des attouchements sur les seins à travers le pull de la victime et sur les fesses en passant la main sous sa jupe», raconte le journal. Selon Diane, son agresseur aurait fermé la porte de la salle de bains. Pour le repousser, Diane se serait emparée de la douchette mais «l'homme aurait alors baissé son pantalon pour se masturber». L'agression aurait pris fin quelques instants plus tard quand la famille de l'agresseur aurait fait son entrée dans la suite. Le suspect se serait immédiatement volatilisé.

«Obstacles diplomatiques»

«Tremblante», la femme de chambre aurait quitté les lieux et alerté le service de sécurité de l'hôtel. Une plainte a été déposée quelques heures plus tard. D'après Le Parisien, il y aurait eu un malentendu entre l'employée et la direction de l'hôtel sur la gravité des faits. Diane n'a pas passé d'examen médical mais a obtenu six jours d'ITT en raison d'un «fort retentissement psychologique». Les policiers retrouvent rapidement la trace de l'agresseur présumé : un membre de l‘entourage de la famille princière du Qatar. Mais impossible de l'auditionner. Une source judiciaire parle «d'obstacles diplomatiques».

Le suspect a pu rentrer chez lui sans problème. La femme de chambre a raconté à France 3, qui a révélé l'information, que l'homme aurait été interdit de fréquenter la chaîne Hyatt. Elle aurait signalé son retour un mois plus tard à la police, sans que les policiers ne réagissent. Le groupe hôtelier Hyatt a confirmé samedi dans un communiqué un «incident concernant une femme de chambre travaillant au Park Hyatt Paris-Vendôme le 27 juillet 2010, dans l'enceinte» de l'hôtel. «La personne accusée d'avoir eu un comportement inapproprié n'a pas l'autorisation de revenir à l'hôtel et n'est pas revenue depuis», a assuré le groupe Hyatt.

Diane ne répondant pas aux convocations des enquêteurs, l'enquête n'a pas pu avancer et a été classée, il y a quelques semaines, note Le Parisien, avant que le parquet ne se décide à la reprendre. L'association européenne contre les violences faites aux femmes réfléchit à se porter partie civile dans l'enquête. – Figaro
 

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