Le départ de Tripoli de Mouammar Kadhafi n'est pas sujet à discussion, a déclaré mercredi le ministre libyen des Affaires étrangères à l'issue d'un entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov à Moscou.
La question du départ de Kadhafi n'est pas sujet à discussion, a déclaré devant les journalistes le chef de la diplomatie libyenne, Abdelati Obeidi, sortant d'entretiens qui ont duré une heure environ.
Nous discutons de l'initiative de l'Union africaine, qui vise à mettre un terme à la guerre et à l'effusion de sang, a-t-il ajouté.
La Libye accueillera favorablement tout rôle que pourrait jouer la Russie dans le règlement pacifique du conflit, a-t-il déclaré à l'agence publique Ria Novosti.
Il faut trouver une solution qui convienne à tous les Libyens, y compris à l'opposition de Benghazi, a-t-il encore déclaré selon cette agence.
Abdelati Obeidi est le responsable libyen avec le plus haut rang à s'être rendu en Russie depuis le début du conflit.
Au même moment, des chefs rebelles se trouvaient à Paris où ils ont demandé à la France davantage d'aide pour poursuivre leur progression armée et conquérir Tripoli.
La Russie joue un rôle particulier dans cette crise. Elle dénonce l'intervention des alliés occidentaux contre le régime du colonel Kadhafi après s'être abstenue lors du vote du Conseil de sécurité de l'ONU qui l'avait autorisée, et n'a eu de cesse de prôner la fin de l'ingérence et une solution négociée.
Le président russe, Dmitri Medvedev, a estimé mardi au cours d'une visite en Allemagne qu'un compromis était toujours possible en Libye entre le régime et les rebelles.
Moscou a cependant convenu en juin que Kadhafi devait partir. – avec AFP