Le transfèrement de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo devant les instances de la Cour pénale internationale (CPI) à la veille de la visite du président ivoirien Alhassane Ouattara en Guinée le 1er décembre dernier, ne fait pas l'unanimité au sein des populations guinéennes, dont certaines y voient une soumission au "désidérata'' des occidentaux.
Cela continue de défrayer la chronique dans la capitale guinéenne.
Même dans les milieux intellectuels, nombreux sont ceux qui auraient souhaité que Laurent Gbagbo soit jugé par la justice de son pays. Et non la justice internationale qu'ils assimilent à une "justice de blancs''.
Norbert Guilavogui, employé de commerce ne cache pas son amertume suite à ce transfèrement de Laurent Gbagbo devant la Haye.
Si ce quinquagénaire reconnait que l'ancien président ivoirien, a péché par son "entêtement'' à s'accrocher au pouvoir, ce malgré l'appel de la communauté internationale en faveur d'un transfert du pouvoir au vainqueur déclaré de la présidentielle par les Nations Unies qui avaient en charge de superviser le processus, à travers l'ONUCI, à savoir Alhassane Ouattara, il n'est pas du tout d'accord que Gbagbo soit envoyé devant une cour loin de son pays voire du continent.
Toutefois, d'autres y voient un "exemple'' qui pourrait faire des émules. Même en Guinée, vu que le dossier des massacres du 28 septembre n'a toujours trouvé d'issue. Ceux qui soutiennent cet argument pensent que le "mieux'' serait de confier cette affaire à la justice internationale, afin que les gens qui ont commis ces massacres paient pour leurs "crimes''.
L'affaire Gbagbo rappelle un peu le sentiment de frustration qu'avait provoqué chez de nombreux Guinéens la mort de Kadhafi tué lors de la rébellion entretenu par des insurgés libyens, avec l'appui de certains pays comme la France et le Royaume Uni. - AfricaLog avec Xinhua