Le leader de l’UFC rectifie le président de GPT. Les hommes politiques guinéens multiplient les sorties dans les médias. Chacun suit de près les déclarations de l’autre. Et la moindre erreur est relevée, parfois amplifiée et corrigée sur un ton moqueur mais non sans courtoisie. Même s’il y a attaques, elles ne sont pas pour le moment faites avec des propos déplacés.
Les seules sorties acerbes se font contre le pouvoir. Comme pour dire, "on ne se trompe pas d’adversaire".
Et par rapport aux sujets de discussion, les points de vue, naturellement sont divergents. Quelque fois à dessein.
Dans la présente mise en ligne, AfricaLog s’est intéressé à la tenue des élections législatives.
Voici les propos de deux leaders. L’un avance une date. L’autre rectifie.
- Dr Ibrahima Kassory Fofana, leader de GPT
- De l’idéologie centriste
- Notre idéologie, en tant que Centre, est d’amener le pays à aller aux élections transparentes. Notre idéologie est d’éviter le blocage d’aujourd’hui pour dédouaner ce pays d’une politique politicienne absolument inopérante et ineffective pour les intérêts de la Guinée.
- De la période originelle des élections législatives
- Je vous dis que ces élections devaient être organisées quatre (4) à six (6) mois après les présidentielles. Nous sommes à plus d’un an après les présidentielles. Ça veut dire qu’il y a blocage.
- Alors, pourquoi le Courant centriste maintenant ?
- Le Centre ne pouvait pas se mettre en place sitôt parce que les élections étaient prévues dans un délai donné. Nous attendions que ce délai arrive pour nous organiser. Et si tout marchait comme sur des roulettes, il n’y avait pas besoin de créer un Centre. Il n’y avait même pas besoin de créer quoique ce soit. On allait directement aux élections.
Comme du lait sur le feu, chacun surveille les propos de l’autre. Le "monitoring des médias" fonctionne à merveille.
- Aboubacar Sylla, leader de l’UFC
- Vers quel type d’élections législatives s’achemine-t-on?
- Le pouvoir a la liberté d’organiser le type d’élection qu’il souhaite. Mais moi, je ne crois pas que ce n’est pas une élection où tous les partis politiques qui représentent 70% de l’électorat guinéens vont être exclus. Ce n’est pas de ce type d’élection que la Guinée a besoin. Parce que ce n’est pas ce type d’élection qui va permettre à la Guinée de s’épanouir. Ce n’est pas ce type d’élection qui va permettre la réconciliation en Guinée. Ce n’est pas ce type d’élection qui va permettre de lever les sanctions qui pèsent sur notre économie du fait qu’on n’est pas sorti de la période de transition.
- Quid de la date des législatives
- Il faut un consensus pour la date des élections. Parce que la date des élections, contrairement à ce que votre invité [Kassory, ndlr] du vendredi disait, il n’est pas prévu que les élections législatives soient organisées six mois après les élections présidentielles.
- Kassory avait avancé la période de «quatre à six (6) mois après les présidentielles»
- C’est extrêmement grave pour un leader politique de se tromper comme ça sur des questions réglées par la Constitution.
- Que dit la Constitution à propos?
- La Constitution dit que les élections législatives doivent se dérouler dans un délai maximum de six (6) mois après l’adoption de ladite Constitution.
AfricaLog a parcouru la Constitution et tombe sur l’Article 159 qui stipule: «Il sera procédé aux élections législatives à l’issue d’une période transitoire qui n’excèdera pas six (6) mois à compter de l’adoption de la présente Constitution.»
No comment.
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