De nombreux candidats recalés à l'issue du premier tour de la présidentielle sénégalaise, ont exclu tout soutien au chef de l'Etat sortant, Abdoulaye Wade, candidat à un troisième mandat, en cas d'un second tour.
Ce second tour qui se précise de plus en plus selon les résultats provisoires, devrait opposer le chef de l'Etat sortant Abdoulaye Wade, et son ancien Premier ministre et ex-président de l'Assemblée nationale, Macky Sall.
"Nous avons pris la décision qu'en aucun cas nous ne coopérions avec Wade. C'est clair, je peux vous le dire", a indiqué Moustapha Niasse, candidat de la coalition Benno Siggil Sénégal, en troisième position, selon les résultats provisoires.
"On ne voit pas quelqu'un de cohérent qui après s'être battu contre la validité d'une candidature (du chef de l'Etat sortant), puisse au bout du temps aller prendre langue, appuyer ou soutenir une telle candidature. C'est impossible", a confié à la presse locale Ousmane Tanor Dieng, autre candidat à la présidentielle, classé quatrième.
De son côté Abdourahmane Diouf, porte-parole du candidat Idrissa Seck, cet ancien Premier ministre, arrivé 5ème de la course, a assuré que ses partisans excluent toute alliance avec le camp du président sortant.
« Notre position officielle est que nous attendons les résultats définitifs. Mais, que ce deuxième s'appelle Macky Sall ou un autre, c'est ce dernier là que nous allons soutenir », a fait savoir M. Diouf.
Pour sa part, le candidat Cheikh Tidiane Gadio a déclaré qu'il ne soutiendrait le camp de Abdoulaye Wade, dont il a été ministre des Affaires étrangères.
Interrogé par une radio locale (RFM), M. Gadio a ajouté: "Au- delà du soutien de principe du candidat de l'opposition le mieux placé, il faut voir concrètement comment formaliser un accord ou un soutien".
Plusieurs autres candidats qui avaient également combattu la validé de la candidature du chef de l'Etat sortant, ont décidé de lui barrer la route vers un troisième mandat. – AfricaLog avec agence