Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du président-candidat Nicolas Sarkozy, a accusé son rival PS François Hollande d'alourdir "la facture de son programme, sans se soucier de son financement", dans un communiqué.
"Jour après jour (...) François Hollande alourdit la facture de son programme, sans se soucier de ses possibilités de financement. Le problème est que l'addition commence à devenir salée, à coups de déficits creusés et de dépenses publiques jamais financées", affirme Mme Kosciusko-Morizet.
M. Hollande a "45 milliards d'euros d'impôts supplémentaires pour financer de nouvelles dépenses - qu'il avait alors estimées à 20 milliards d'euros - et atteindre, pensait-il, l'objectif de 3 % du PIB de déficit", écrit la porte-parole. "Malheureusement pour lui, si les promesses glissent, les chiffres sont têtus. Calculatrices à l'appui", ajoute-t-elle, en faisant valoir que selon deux instituts indépendants, ces chiffres sont "grandement erronés".
Pour l'Institut Montaigne, "les recettes espérées par le candidat socialiste sont surestimées de 15% et les dépenses sous-estimées de 20%", souligne-t-elle. Pour l'Institut de l'Entreprise, "les nouvelles promesses" du candidat Hollande sont "dépourvues de financement pour un montant entre 4 et 6,5 milliards d'euros", poursuit la porte-parole. De plus, "en indiquant vouloir revenir à l'équilibre budgétaire en 2017, et non plus en 2016", M. Hollande "creuserait la dette de 35 milliards d'euros supplémentaires et ce, directement à la charge des Français", estime également Mme Kosciusko-Morizet.
En pleine campagne électorale, ces propos ont naturellement provoqué un effet déstabilisant sur la crédibilité de François Hollande en matière de questions économiques, certains analystes allant déjà jusqu'à anticiper, en cas de victoire du candidat PS, un taux de chômage approchant les 15% d'ici la fin de son éventuel mandat. – AfricaLog avec agence