A quatre jours du premier tour de la présidentielle française, Nicolas Sarkozy a clairement appelé les électeurs du Front national à voter pour lui, les mettant en garde contre "les mensonges" des partis extrémistes qui ne peuvent pas apporter de solution à leur souffrance.
Lors d'un meeting, qui a rassemblé environ, selon l'UMP, environ 3.000 personnes enthousiastes, qui agitaient une multitude de drapeaux tricolores, le président candidat s'est voulu à la fois déterminé et confiant malgré de mauvais sondages et des ralliements de dernière minute à son adversaire PS François Hollande.
"Le vote pour Jean-Marie Le Pen a servi François Mitterrand, le vote pour Marine Le Pen servira François Hollande, je ne le veux pas", a-t-il lancé, alors que la candidate FN totalise entre 14% et 17% selon les derniers sondages.
Selon lui, "le peuple de France n'a pas tort quand il exprime sa colère et sa souffrance. La responsabilité des républicains que nous sommes, c'est de ramener vers nous qui ont désespéré des républicains parce qu'ils ont le sentiment qu'on les a abandonnés", a-t-il poursuivi, interrompu à plusieurs reprises dans son discours par des "Nicolas, Nicolas" ou "On va gagner".
"C'est pour eux que je veux me battre, c'est à eux que je veux parler, c'est eux que je veux ramener vers nous, parce que le vote pour des extrêmes, c'est le vote pour des solutions qui sont des mensonges et que le mensonge n'a jamais répondu à la souffrance de ceux qui souffrent sincèrement", a-t-il affirmé.
Pour M. Sarkozy, "on ne répond pas à une souffrance sincère par un mensonge, on répond à la souffrance sincère par la vérité".
Cette "vérité" que le président candidat revendique, c'est d'abord la défense des "valeurs de la République", "le travail, la responsabilité, l'autorité", son triptyque de prédilection, auquel il ajoute la "solidarité" qui est à ses yeux le contraire de "l'assistanat".
C'est aussi "faire respecter des règles très simples", a-t-il dit. "Nous ne pouvons plus accepter qui que ce se soit qui n'ait pris la peine, avant d'entrer sur notre territoire, d'apprendre le français et de retenir les valeurs de la République". L'apprentissage du français devra se faire à partir de l'âge de 16 ans, a-t-il précisé.
"J'essaie toujours de toutes mes forces d'apporter des solutions parce que c'est mon devoir, ma nature, mon tempérament", a-t-il martelé, ajoutant: "Pendant 5 ans, j'ai mouillé la chemise pour défendre" les Français, "les aider et les protéger".
"Ne vous laissez pas voler cette élection, vous allez leur réserver une sacrée surprise dimanche", a-t-il conclu. – AfricaLog avec agence