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Les Guinéens invités à observer une journée de prières

May 28, 2012

Le Conseil des religieux de Guinée (CRG), structure regroupant des associations chrétiennes et musulmanes, invite les Guinéens à observer ce lundi une journée de "prières et de jeune" dans les lieux de culte musulmans et chrétiens sur toute l'étendue du territoire national en faveur de la paix et l'unité nationale.

Après la récente sortie amère du grand imam de la Grande mosquée Fayçal de Conakry, El Hadj Mamadou Saliou Camara contre la gestion du pouvoir par le Président Alpha Condé, El Hadj Mohamed Mansour Fadiga, imam, membre à la fois du CNT (Conseiller National de Transition) et du Conseil Islamique de Guinée, s’est invité dans le débat politique guinéen. Suite à une correspondance qu’il a adressée aux différents acteurs politiques du pays dont AfricaLog.com a obtenu copie qui date du 24 avril dernier.

El Hadj Fadiga, l’imam de la mosquée centrale du quartier Nongo, banlieue nord-est de Conakry, dans la commune de Ratoma, donne sa contribution pour une sortie de crise en Guinée. Il a notamment demandé la recomposition de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), la révision des listes électorales et la nomination d’un religieux à la tête de la CENI.

Se fondant sur sa foie religieuse, il a dit avoir tenu compte des considérations suivantes:
«Considérant que l'indifférence vis-à-vis de ses semblables et de son entourage fait partie des grands pêchés;

Considérant la sincérité vis-à-vis du chef et des autres hommes est une partie intégrale de l'islam;

Considérant que la sauvegarde de la paix et l'éviction des malheurs est un devoir prescrit sur tous les hommes, chacun selon ses possibilités;

Considérant ma modeste position au sein de ma société, je me trouve obligé de contribuer à ma manière pour une sortie de crise qui risque de mener mon beau pays à des conséquences incalculables.»

S’agissant ainsi de la CENI, le religieux dit qu’elle «doit être recomposée de la manière suivante: la mouvance 8 membres dont 50 % au minimum de l'ancienne CENI, l'opposition 8 membres dont 50% au minimum de l'ancienne CENI, les centristes 4 membres dont 50% au minimum de l'ancienne CENI, la Société civile 3 membres dont un religieux musulman qui sera choisi par consensus pour diriger l'institution et le gouvernement 2 membres déjà nommés». Il a tenu à préciser qu’il n’a aucune intention de poser sa candidature pour occuper ce poste. Du fait qu’il est convaincu «qu’on pourra trouver un cadre valable parmi les chefs religieux musulmans pour occuper ce poste contentieux».

S’agissant des CARLE (Commission administratives de révision des listes électorales) et des CEPI (Commission électorales préfectorales indépendantes), El Hadj Mohamed Mansour Fadiga estime également que les deux institutions doivent être recomposées comme de la manière précédente.

Parlant des élus locaux, des présidents des CRD (Communautés rurales de développement) et les conseillers communaux destitués par décret présidentiel, l’imam enseigne: «La sagesse et la sauvegarde de la quiétude nous commande des laisser intact ce qui a été déjà consommés mais de ne jamais toucher à d'autres jusqu'à la prochaine élection communautaire.»

De la date des élections législatives qui tardent à être organisées? Il déclare qu’il est vrai que «le démarrage de beaucoup de nos projets sont tributaires de l'installation de la future Assemblée nationale mais pour y arriver dans la quiétude nous sommes obligés de nous patienter et adopter la sagesse qui nous a guidé pendant le second tour des élections présidentielles», lit-on dans la déclaration de l’imam qui dit parler de la sagesse qui nous a permis de faire «le second tour après quatre mois au lieu de deux semaines.» Du recensement et de la Révision? C’est la «révision qui est mieux indiquée comme nouveau par le dernier dialogue inclusif», rappelle le membre du CNT.

Et d’inviter la mouvance présidentielle et l’opposition à mettre de côté leur «égoïsme personnel» et leurs «fausses interprétations de la loi» pour «penser sérieusement à ces millions de Guinéens qui perdurent dans la souffrance et la misère par manque d'Assemblée nationale.» Et de rappeler l’une des paroles de Dieu dans le Saint Coran: «Quiconque fait un bien fut-ce du poids d'un atome (ou plus petit), le verra (en sera récompensé). Et quiconque fait un mal fut-ce du poids d'un atome (ou plus petit), le verra (en sera récompensé)».

Il a pris Dieu en témoin qu’il a fait sa part de contribution pour «la sortie de crise sans aucune arrière pensée… » et de conclure par ses mots: «Qu'Allah sauve la Guinée et fasse échouer les extrémistes de tous les camps!»

AfricaLog.com

 

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