Tout serait parti d’une déclaration que certains qualifient d’accusation d’Oumar Wann contre Bah Oury, le 1er Vice-président chargé des relations extérieures et de la communication de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Dans cette sortie, M. Wann un des cadres de l'UFDG accuse nommément Bah Oury dans des termes peu amènes.
D’abord, il prête un comportement de mendiant à l’homme: «Il [Bah Oury, NDLR] ne s'est même pas gêné de demander de l'argent à Kassory Fofana [Président de GPT] lors de son séjour aux USA. Ceux qui pensent qu'il est une personne crédible auront l'opportunite de savoir qui il est».
Dans une interview, Oumar Wann accuse sans ambages Bah Oury d’être impliqué dans l’attaque de la résidence privée du Président Alpha Condé le 19 juillet 2011 dans le quartier Kipé, Commune de Ratoma.
Extraits:
«Question: Confirmez-vous que Bah Oury est impliqué dans l’attentat du 19 juillet 2011, contre Alpha Condé?
Oumar Wann: «Je le dis haut et fort, oui. Si Bah Oury estime que ce n’est pas vrai, qu’on aille à la place publique… La justice guinéenne va le prouver» avant de lancer un défi à Bah Oury: «Si Bah Oury est sûr de lui qu’on aille à la place publique… Ou négociez avec Bah Oury pour qu’on aille à la confrontation», invite-t-il le journaliste.
Face à l’ampleur que les échanges commençaient à prendre, le Président du parti, Cellou Dalein Diallo a pris la plume pour tenter de ramener le calme dans le navire UFDG. C’était le 21 juin 2012: « La direction nationale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a suivi avec regret les échanges entre des militants, des courriels qui sont entrain de porter un grave préjudice à l’unité et à l’image de l’UFDG.
L’UFDG a toujours encouragé la confrontation des idées et le débat au sein de ses instances. Mais, il est inacceptable que des attaques personnelles contre des responsables du parti ou des critiques sur le fonctionnement de ses structures soient portés sur la place publique par ses responsables et militants.
Le Président du parti invite tous ceux et toutes celles qui se réclament de l’UFDG à mettre un terme à cette polémique qui ne peut que nuire à l’image de notre grand parti.
En tout état de cause, la direction du parti se réserve le droit d’appliquer les sanctions prévues dans son règlement intérieur à tout militant et responsable qui n’obtempèrera pas à cet appel».
Pour le leader, les militants et autres responsables du parti n’avaient qu’à observer ses instructions. Hélas que nenni. La proximité d’Oumar Wann d’avec Cellou Dalein Diallo n’aura fait qu’irriter le mis en cause qu’est Bah Oury qui estime que «le communiqué d'El hadj Cellou a rajouté au trouble et à la frustration» surtout qu’il est même accusé d’«une tentative d'élimination physique d'El hadj Cellou Dalein Diallo».
D’où cette réaction du 1er Vice-président de l’UFDG à travers l’écrit signé ce dimanche 24 juin et dont copie est parvenue à AfricaLog.com:
«C'est avec consternation, que j'ai lu le communiqué signé par El hadj Cellou Dalein Diallo, Président de l'UFDG, relatif aux graves accusations proférées à l'encontre de M. Bah Oury, 1er Vice- Président du parti, par un certain Wann Oumar soutenu à cet égard par un clan dont les contours restent à préciser.
Ces accusations évoquent son implication à «l'attentat du 19 juillet 2011», à l'atteinte à la sécurité nationale par l'organisation d'une rébellion contre son pays financée par des collectes de fonds par la communauté guinéenne à l'étranger et à une tentative d'élimination physique d'El hadj Cellou Dalein Diallo. L'honorabilité de personnalités politiques nationales comme l'ancien ministre Kassory Fofana n'a pas été épargnée par l'explosion de la haine viscérale contre le n°2 du parti [Bah Oury, NDLR], à la lecture des articles et à l'audition des propos de l'accusateur.
Cette méthode criminelle rappelle les heures sombres de la Guinée des années 70 où les dénonciations des prétendus «agents de la 5éme colonne» ont broyé tant de valeureux filles et fils du pays dans les camps de concentration et condamné d'autres à l'exil. Au moment où des innocents civils et militaires croupissent en prison et que de plus en plus de voix réfutent la thèse de «l'attentat» pour montrer du doigt «un montage, pour neutraliser des forces civiles et militaires», les charges contre Bah Oury n'ont pour but que d'apporter un soutien actif à la gouvernance d'Alpha Condé.
En ne réfutant pas de manière explicite ces accusations, en ne condamnant pas avec netteté et clarté leur auteur, en n'exprimant pas sa solidarité effective avec le Vice- Président fondateur de l'UFDG, et en banalisant cette atteinte à l'honneur et à la dignité de personnes respectables, le communiqué d'El hadj Cellou a rajouté au trouble et à la frustration».
Aux dernières nouvelles, Bah Oury, Vice-président de l’UFDG, aurait animé une conférence-débats ce dimanche 24 juin 2012 de 13H30 à 17H30 au Centre International de Séjour de Paris 6, Avenue Maurice Ravel 75012 PARIS.
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