«L’opposition n’exclut pas de marcher pendant le mois de Ramadan», déclare Etienne Soropogui des NFD. «Il y a beaucoup de sujets qui nécessitent la marche», renchérit Lansana Kouyaté du PEDN.
L’opposition va-t-elle ou pas appeler à une «marche pacifique» le mercredi 18 juillet? C’est pour répondre à cette question que ses responsables étaient réunis le jeudi 12 juillet au siège du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) de Lansana Kouyaté.
Les leaders des deux blocs de l’opposition radicale que sont le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’Alliance pour la démocratie et le Progrès (ADP) ont, d’entrée de jeu, avancé comme prétexte, l’absence de deux des leurs : Cellou Dalein Diallo de l’UFDG et Sidya Touré de l’UFR.
Au finish, absence de compromis ; aucune date n’ayant finalement été annoncée pour la tenue de cette marche. Même si certains semblaient convaincus par des arguments.
D’autre part, le Vice-président des Nouvelles Forces Démocratiques (NFD) rapporte que des leaders ont estimé qu’une marche n’est inopportune au motif qu’il y a des démarches en cours pour décrisper le climat politique. Au nombre de ces initiatives, celle en cours du Conseil National de la Transition (CNT).
Etienne Soropogui de préciser toutefois que «l’opposition n’exclut pas de marcher pendant le mois de Ramadan au cas où ses revendications ne sont pas prises en compte par le pouvoir» parmi lesquelles «la recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante».
De son côté, l’hôte de la réunion, Lansana Kouyaté, leader du PEDN fait le point de la rencontre: «on a discuté des questions qui ont été ressassées plusieurs fois: la question de la CENI, la question du fichier, la visite [de la délégation] de la Francophonie ici, sa prochaine arrivée pour la restitution et aussi des autres questions d’organisation et de mobilisation. On en est à ce niveau».
Qu’en est-il de la «marche pacifique» qui était suspendue jusqu’au retour du Chef de l’Etat de son voyage à l’extérieur du pays? Lansana Kouyaté répond : «Le Président [de la République, NDLR] est de retour. Les marches sont toujours pacifiques. Des propositions ont été faites, mais étant donné que les deux autres leaders [Cellou Dalein et Sidya, NDLR] ne sont pas là, il faut qu’il y ait une coordination totale pour confirmer ce qui avait déjà été proposé».
Quels sont les griefs de l’opposition radicale vis-à-vis du pouvoir? Pour le leader du PEDN, «il y a beaucoup de sujets qui nécessitent la marche. Ce n’est pas que le dialogue, hein! Il y a une myriade de sujets pour lesquels nous pouvons marcher. Ce n’est pas seulement le dialogue».
Le Chef de l’Etat se dit être au-dessus de la mêlée. M. Kouyaté estime que «si le Président de la République pense qu’il ne doit pas dialoguer et que cela appartient aux partis politiques, et qu’il est au-dessus de la mêlée, nous le souhaitons. Mais, que ça se passe proprement. Qu’il soit le Président de tous les Guinéens. Comme nous l’avons dit, les sujets qui sont en suspens. Dans les 24 heures, nous apporterons les réponses appropriées après la consultation avec les autres», promet le Président du PEDN.
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