Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république (FDR, anti-putsch) a demandé mardi la démission du Premier ministre de la transition malienne, Cheick Modibo Diarra et de son gouvernement, ''en vue de faciliter les consultations pour la mise en place d'un nouveau Premier ministre et d'un gouvernement d'union nationale''.
Dans une déclaration sur la situation politique, le FDR souligne que «plus de trois mois après la mise en place du gouvernement, force est de constater que sur chacune des questions prioritaires qui constituent la raison de sa nomination, l'action du gouvernement est marquée du sceau de l'immobilisme, de l'improvisation et du pilotage à vue».
Selon la 2e vice-présidente du FDR, l'ancienne ambassadeur Fatoumata Siré Diakité, signataire de ladite déclaration, «la feuille de route du gouvernement annoncée avec une forte publicité, seulement le 16 juillet, est plutôt un plan d'actions sans aucune vision politique et stratégique, et sans chronogramme ni délai précis, manifestement concocté sous la pression des événements et dans lequel les priorités brûlantes de la Nation ne sont guère mises en évidence».
Celle-ci a ajouté que «plus de trois mois après l'installation du gouvernement, il n'y aucune avancée notable dans aucune des missions prioritaires de la Transition».
Le FDR a déclaré un certain nombre de ''faits'' qu'il qualifie d'assez ''révélateurs''.
Selon le FDR, parmi ces faits on note: «le Premier ministre est réticent à demander le concours de la communauté internationale pour sortir le pays de cette tragique situation ; le gouvernement a été incapable d'assurer la protection du président de la République sauvagement attaqué le 21 mai dans ses bureaux ; le harcèlement, la persécution de la presse, les enlèvements et les bastonnades de journalistes dans le but évident d'instaurer un climat de terreur et de bâillonner la liberté d'expression n'ont pas, à ce jour, fait l'objet de la moindre investigation (...)»
De cette déclaration, il ressort que «l'inaction du gouvernement face à ces graves atteintes aux droits constitutionnels des citoyens, aux libertés individuelles et collectives encourage l'impunité et la persistance de ces actes criminels».
Il ressort également que «au regard d'un bilan aussi négatif et des tergiversations du gouvernement à solliciter l'aide internationale pour aider le Mali à sécuriser la Transition, restructurer les forces armées et de sécurité et libérer le Nord, le FDR émet de sérieux doutes quant à la capacité de ce Premier Ministre et de ce gouvernement à conduire la Transition».
Ladite déclaration conclut que «Le FDR les invite en conséquence le PM et son gouvernement à démissionner en vue de faciliter les consultations pour la mise en place d'un nouveau Premier ministre et d'un gouvernement d'union nationale». – AfricaLog avec agence