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L’ADP et le Collectif font le rappel de leurs représentants

Aug 30, 2012
L’ADP et le Collectif font le rappel de leurs représentants

Avec l’interdiction de la marche qu’elle voulait organiser le lundi 27 août, l’ADP et le Collectif annoncent le retrait de leurs représentants du gouvernement et des institutions du pays.

C’est à l’issue de leur conclave au domicile du leader du PEDN, Lansana Kouyaté où ils étaient dans l’obligation de passer toute cette journée car, comme pris dans leur propre piège, les leaders politiques de cette mouvance rejoints par ceux de l’AFAG (Alliance des Forces D’avenir de Guinée) ne pouvaient sortir de la cour. Les forces de l’ordre avaient bloqué toutes les deux issues de ce qui constitue un cul-de-sac comme le domicile de M. Kouyaté.

Voici le document issu de leur entrevue:

«Depuis plusieurs mois, l’opposition réunie au sein de l’ADP (l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès) et du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition s’est employée à rechercher un dialogue constructif avec le gouvernement en vue de permettre à la Guinée de mettre un terme à la transition qui n’a que trop duré.

N’ayant obtenu aucun résultat probant, l’ADP et le Collectif, rejoint par l’AFAG (Alliance des Forces D’avenir de Guinée) ont décidé d’organiser une marche pacifique ce lundi 27 août 2012. Ce faisant, ils ont pris toutes les dispositions légales pour l’organisation de cette manifestation et les autorités compétentes n’ont pas exprimé d’objection dans les délais légaux.

Dès la veille, fut déclenchée une campagne d’intimidation, d’arrestations et d’incarcération de militants, responsables et membres de famille des leaders politiques notamment le fils de l’un d’entre eux.

Très tôt ce matin, les domiciles des principaux leaders et les sièges des partis d’opposition ont été assiégés par les forces de l’ordre afin de les empêcher de sortir. Ainsi, des gaz lacrymogènes et autres projectiles dangereux ont été jetés sur ces domiciles occasionnant de nombreux cas de blessés suivis d’arrestations violentes et arbitraires.

Néanmoins, plusieurs des leaders ont pu franchir les multiples barrages érigés par les forces de l’ordre et les loubars du RPG sur les voies publiques pour se retrouver au domicile du président du PEDN, d’où ils devaient prendre le départ en empruntant l’itinéraire convenu en direction de l’esplanade du stade du 28 septembre. Cet itinéraire n’a pas pu être suivi. En effet, à notre grande surprise, des dispositifs des forces de l’ordre sous le commandement du colonel Balla Samoura bloquèrent violement l’avancée du convoi en l’inondant de gaz lacrymogènes, de projectiles dangereux et de balles réelles.

Heureusement, les principaux leaders ont pu échapper au guet-apens que leur avait soigneusement tendu le pouvoir en place afin d’attenter à leurs vies.

Les leaders se sont vu contraints de rebrousser chemin et de revenir au domicile du leader du PEDN où ils sont assiégés depuis par les forces de police et de gendarmerie lourdement armées.

Devant cette situation inédite incluant une tentative d’assassinat de leaders politiques portant tous les germes d’une véritable dérive dictatoriale, l’ADP, le Collectif et l’AFAG prennent à témoin l’opinion nationale et internationale et réitère leur détermination à œuvrer inlassablement à l’instauration d’une Guinée démocratique respectueuse des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
L’ADP, le Collectif et l’AFAG décident des mesures suivantes:

1- Le retrait de tous leurs représentants du gouvernement, de la CENI et du CNT;
2- La poursuite des manifestations sur toute l’étendu du territoire national ;
3- L’introduction de plaintes au niveau des juridictions compétentes pour abus de pouvoir, tentative d’assassinat, coups et blessures volontaires, violation de domiciles, vols et destruction de biens.

En outre, l’ADP, le collectif et l’AFAG exigent la libération inconditionnelle de toutes les personnes arbitrairement arrêtées.

L’ADP, le collectif et l’AFAG tiennent pour responsables le pouvoir en place et particulièrement le Président de la République, de toutes les violences exercées par les forces de l’ordre.
Conakry, le 27 Aout 2012».

AfricaLog.com
 

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