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Réaction du Ministre de l’Administration après des échauffourées

Sep 21, 2012
Réaction du Ministre de l’Administration après des échauffourées

«En Guinée, la liberté de manifestation est un droit constitutionnel reconnu par l’Etat qui respecte les principes sacrés des libertés individuelles», rappelle Alhassane Condé dans une déclaration.

A la suite des échauffourées qui ont caractérisé la journée de ce vendredi 21 septembre 2012, le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est monté au créneau à travers une déclaration radiotélévisée.

Dans cette déclaration, Alhassane Condé rapporte d’abord le bilan établi par la gendarmerie nationale avant hélas, de faire remarquer que «les conditions exigées pour la tenue de ces manifestations n’ont pas été respectées par les organisateurs». Des manifestations du 20 septembre pourtant autorisées par les responsables concernés!

Les propos du Ministre de l’Administration du Territoire ont été recueillis et transcrits par AfricaLog:

«Chers compatriotes,

Je constate, avec regret, les préjudices matériels et moraux qui ont résulté des manifestations organisées par le Collectif des Partis Politiques pour la Finalisation de la Transition et l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), le 20 septembre 2012 à Conakry.

Malheureusement, ces manifestations ont entrainé des dégâts matériels importants commis au préjudice de certains citoyens innocents.

Le bilan résultant du constat de la gendarmerie au cours de ces manifestations est le suivant:
- pour la journée du 20 septembre 2012 : une dizaine de voitures endommagées, des tables des marchands renversées, des cas de blessés légers consécutifs aux jets de pierres;
- pour la journée du 21 septembre 2012: une vingtaine de voitures endommagées, cinq boutiques vandalisées, six gendarmes blessés dont un grièvement.

En Guinée, la liberté de manifestation est un droit constitutionnel reconnu par l’Etat qui respecte les principes sacrés des libertés individuelles.

Cependant, l’existence de ce cadre légal exige des partis politiques, le respect d’un certain nombre de dispositions légales nécessaires au maintien de l’ordre public notamment:

- La déclaration préalable dans un délai de trois jours francs au moins, et quinze jours au plus,
- Les noms, prénoms, nationalité et domicile des organisateurs,
- La signature de la déclaration par trois organisateurs,
- Le but, l’heure, le lieu et l’itinéraire projeté.

Les conditions exigées pour la tenue de ces manifestations n’ont pas été respectées par les organisateurs.

Chers compatriotes,

Le souci du Président de la République et de son gouvernement a été toujours de sauvegarder l’ordre et la tranquillité publics dans un espace d’unité par le respect des textes législatifs régissant les manifestations sur l’ensemble du territoire national.

Ma dernière rencontre [12 septembre 2012, NDLR] avec les partis politiques illustre la vision du gouvernement qui s’inscrit dans un processus dynamique de préservation et de consolidation de la paix dans notre pays.

Prenant acte des conséquences collatérales de ces marches dont [auxquelles, NDLR] les autorités judiciaires trouveront la réponse légale requise, le gouvernement interpelle tous les acteurs politiques à plus de responsabilité dans l’exercice de leursdroits en épargnant la population des atteintes graves à ces libertés individuelles et collectives.

Aujourd’hui encore, il est regrettable que les citoyens de la ville de Conakry se réveillent dans une situation de troubles et d’atteinte grave à leurs droits.

Mesdames et messieurs,

En ces circonstances, le gouvernement rassure les Guinéennes et les Guinéens que des dispositions légales sont prises par les autorités compétentes pour leur permettre de vivre dans la paix et la quiétude.

L’acceptation de la différence dans le respect des lois de la nation.
Vive la République
Je vous remercie».

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