Baïdy Aribot répond à la convocation du juge
Nov 21, 2012
A priori, c’est le citoyen Baïdy Aribot qui a répondu à la convocation du juge ce mardi 20 novembre à 10 heures. Arrivé sur les lieux, ce sont des centaines de sympathisants que le jeune cadre des banques a trouvés sur les lieux. Car, depuisvendredi dernier, le bruit de sa convocation à la justice faisait le tour de la capitale.
Ce qui fera que le gouverneur de la ville de Conakry, commandant Sékou Resco Camara sera hué sur les lieux à sonarrivée avec des policiers.
Interrogé avant sa rencontre avec le juge, Baïdy Aribot répondait tout sereinement: «je n’en sais rien. Mais, ce qui reste clair, c’est que je ne me reproche rien».
Après sa rencontre avec le doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance de Kaloum, qui ne prendra pas assez de temps, 2 heures seulement, vu l’atmosphère électrique qu’il y avait dehors, on commencera à se faire une idée de l’objet de la convocation chez le juge.
Flanqué de son avocat, l’ex Ministre de la Jeunesse et des Sports a fait le point suivant à sa sortie du cabinet du juge: «J’ai répondu à la convocation du juge d’instruction sur une affaire civile qui ne me concerne pas. Je le dis parce que c’est une affaire purement privée dans laquelle certaines personnes mal intentionnées voulaient nuire à ma réputation et qui sont tapis dans l’ombre du côté du palais de "Sèkhutureya" ».
Il estime que ces gens «sont en train de créer des faux problèmes non seulement pour écorner l’image du pays mais aussi aux citoyens que nous sommes».
Il a toutefois laissé parler son cœur: «le fonds du problème en réalité, concerne une société qui m’appartenait et que j’ai vendue librement et que j’ai quittée. Je n’ai pas porté plainte contre quelqu’un dans cette affaire, je n’ai pas mis quelqu’un en cause dans cette affaire, je me suis retiré tout bonnement de cette affaire. Maintenant, ils sont allés voir le Procureur, parce que quelque part, ils sont forts dans ce pays aujourd’hui, pour dire que j’ai fait du faux et usage de faux dans cette affaire et de l’escroquerie».
Pour l’ancien Directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et du Fonds minier, «je croyais qu’on m’avait convoqué là-bas parce qu’il y avait un problème lié à ma gestion du Fonds minier. C’est pourquoi, je dis à l’opinion que c’est parce qu’ils n’ont rien trouvé d’anormal lié à ma gestion là-bas, sinon, c’était ça leur intention. Ils n’ont rien trouvé d’irrégulier par rapport à ma gestion à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. J’ai toujours été honnête dans ma vie et j’ai toujours géré en respectant le bien public».
Baïdy Aribot étaie ses affirmations avec des cas concrets: «j’ai été à la CAN [Coupe d’Afrique des Nations de Football, NDLR], j’ai ramené le reste de l’argent. J’ai géré le pèlerinage à la Mecque en ayant à ma possession plus de 20 millions de dollars, j’ai ramené le reste de l’argent. J’ai été félicité par les organisateurs. A mon arrivée au Fonds minier, il n’y avait même pas 150 millions sur les comptes. En 7 mois de gestion, je suis sorti avec 3 milliards 700 Millions. A cause de ce résultat, ils ont monté des cabales contre moi, pour m’abattre et me faire quitter parce qu’ils ont voulu faire main basse sur cet argent. On m’a nommé à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, allez demander aux travailleurs de cette boîte. J’ai fait des reformes, j’ai sorti la Caisse de la situation financière dans laquelle elle se trouvait».
Il lâchera, amer: «Alors, parce que, quelque part aujourd’hui, je ne partage pas leur point de vue, parce que je n’accepte pas de jouer les escrocs ou bien la bassesse, ils veulent passer par des moyens détournés pour me convoquer devant le tribunal. Pour le secret de l’instruction, j’ai laissé le soin à mon avocat de discuter avec le juge et le Procureur de la République».
Le leader du Parti Guinéen pour l’Unité et le Développement (PGUD) et Président de l’AFAG (Alliance des Forces d’Avenir de Guinée) d’inviter les journalistes à s’adresser à sa défense: «Mes avocats sont là. Comme je ne maîtrise pas bien les paramètres judiciaires, ils vont vous expliquer ce qui s’est passé».
Son avocat Me Mory Doumbouya: «Nous avons soulevé l’irrévocabilité du droit d’option de la partie civile. Il y a déjà une action qui est portée devant les juridictions civiles, cette action a fait l’objet de procès définitifs. Nous avons des précisions qui ont acquis l’autorité de la chose jugée, nous ne voyons pas pourquoi pour les mêmes causes et entre les mêmes parties, on va s’évertuer à saisir des juridictions pénales. Nous n’allons pas accepter cela et c’est ce que nous avons présenté au juge, les exceptions sont imparables et nous attendons que l’instruction se prolonge sur le mérite et sur le bien fondé de ces exceptions».
Me Doumbouya d’épouser la thèse de son client, à savoir un complot contre Baïdy Aribot: «Je suis venu justement dans ce procès pour découvrir ces individus mal intentionnés qui veulent nuire à la réputation de monsieur Aribot. Le temps opportun, nous les découvrirons et ils seront dénoncés».
L’ancien Ministre de la Jeunesse et des Sports, Baïdy Aribot a bénéficié de la présence physique de deux autres jeunes leaders politiques: Mouctar Diallo leader du parti Nouvelles Forces Démocratiques (NFD et Cheick Tidiane Traoré Président du Mouvement Pour la République (MPR).
Les deux étaient du cortège de partisans (image) qui a conduit Baïdy Aribot jusqu’à son domicile situé dans le quartier Manquepas. Des slogans hostiles au Président Alpha Condé, à son Conseil Fodé Idrissa Touré dit "Briqui Mömö" et au Secrétaire général de la Présidence Kiridi Bangoura, étaient scandés tout le long du parcours allant du tribunal au domicile de M. Aribot.
A peine, Baïdy Aribot arrivait chez lui, qu’une délégation du patriarche El hadj Sèkhouna Soumah de Tanènè arrivait pour lui exprimait tout le soutien de leur communauté. Des propos très durs envers le Président Alpha Condé seront tenus.
AfricaLog.com
