De violents affrontements entre jeunes et forces de l'ordre ont eu lieu samedi dans le nord de Libreville, autour d'une manifestation de sympathisants de l'opposant et président autoproclamé du Gabon André Mba Obame.
Près de 30 millions d'euros auraient été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) à son profit par le défunt président gabonais Omar Bongo et auraient aussi profité à des partis français, selon des notes diplomatiques américaines divulguées par Wikileaks, visibles mercredi sur le site de El Pais.
Le président gabonais Ali Bongo a annoncé jeudi une série de "mesures d'urgence" visant à lutter contre la corruption, favoriser l'industrialisation avec la création d'une société nationale du pétrole et défendre l'environnement.
"Il y a urgence. Ainsi, ai-je décidé de prendre les mesures ci-après qui concernent la vie publique nationale (...), des mesures d'urgence", a affirmé le président gabonais dans une déclaration prononcée à l'issue d'un Conseil des ministres exceptionnellement tenu à Port-Gentil (sud).
Nicolas Sarkozy a apporté un soutien appuyé au président gabonais Ali Bongo, vainqueur controversé du scrutin organisé l'été dernier après la mort de son père, Omar Bongo.
La France et le Gabon ont confirmé le caractère privilégié de leurs relations tout en affichant leur volonté de les voir évoluer dorénavant dans une plus grande transparence lors d'une visite du président français dans ce pays d'Afrique centrale qui est le plus fidèle allié de Paris sur le continent noir.
Près d'un an après sa dernière visite en Afrique, Nicolas Sarkozy retourne mercredi et jeudi sur le continent noir pour "couronner" par sa présence la reprise des relations diplomatiques avec le Rwanda et clore un chapitre douloureux de l'histoire récente entre les deux pays. Il apporte par ailleurs un message de soutien et d'amitié au pilier africain que restent le Gabon et son nouveau président, Ali Bongo.