Robert Bourgi a renouvelé lundi ses accusations contre plusieurs ex-présidents et ministres qui auraient, selon lui, reçu pendant des décennies des fonds occultes de chefs d'Etat africains.
Les déclarations de l'avocat, qui devraient lui valoir plusieurs plaintes en diffamation, ont déclenché un tollé dans la classe politique française à sept mois et demi du premier tour de l'élection présidentielle de 2012.
L'avocat Robert Bourgi a jeté un pavé dans la mare de la "Françafrique" en accusant Jacques Chirac et Dominique de Villepin d'avoir reçu pendant dix ans par son intermédiaire des fonds occultes de chefs d'Etat africains.
Robert Bourgi déclare au Journal du Dimanche avoir été chargé de transferts de fonds entre plusieurs chefs d'Etat d'Afrique francophone et l'Elysée sous la présidence de Jacques Chirac.
L'ex-numéro 2 du régime du président déchu Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire a affirmé dimanche que quelque trois millions d'euros avaient été transférés d'Abidjan à Paris pour financer la campagne électorale du président français Jacques Chirac en 2002.
Près de 30 millions d'euros auraient été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) à son profit par le défunt président gabonais Omar Bongo et auraient aussi profité à des partis français, selon des notes diplomatiques américaines divulguées par Wikileaks, visibles mercredi sur le site de El Pais.