Les bombardements aériens de l'OTAN ont visé tôt lundi matin Bab el-Aziziya, le coeur du régime Kadhafi à Tripoli, faisant trois morts, selon le gouvernement, et détruisant un bâtiment de plusieurs étages abritant une bibliothèque et un bureau.
Les forces de l'Otan ont détruit tôt lundi un bâtiment de la résidence de Bab al Aziziyah de Mouammar Kadhafi, à Tripoli, une attaque qualifiée par un responsable du gouvernement de tentative d'assassinat du colonel libyen.
Les pompiers s'employaient toujours à éteindre les flammes s'échappant du bâtiment détruit lorsque des journalistes ont été conduits sur place quelques heures après l'attaque.
Quelques officiers français effectuent une mission pour conseiller le Conseil national de transition (CNT) libyen, organe de la rébellion contre Mouammar Kadhafi, a indiqué mercredi le gouvernement français au lendemain d'une annonce similaire de la Grande-Bretagne.
Aïcha Kadhafi, la fille du dirigeant libyen, s'est adressée dans la nuit de jeudi à vendredi aux partisans de son père rassemblés dans Tripoli. Elle a déclaré qu'en exigeant la démission du dirigeant libyen, les Occidentaux insultaient tous les Libyens.
Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN, divisés sur l'urgence de durcir leur intervention militaire, ont préféré jeudi insister sur l'objectif politique qui les rassemble : la chute de Mouammar Kadhafi.
Les dirigeants africains désignés médiateurs pour la Libye par l'Union africaine (UA) ont quitté Nouakchott dimanche en milieu de matinée pour Tripoli puis Benghazi, où ils vont tenter d'obtenir une cessation des hostilités, a dit à l'AFP une source officielle mauritanienne.
Les présidents Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Amadou Toumani Touré (Mali), Denis Sassou Nguesso (Congo) et Jacob Zuma (Afrique du Sud) voyageaient séparément.
Le comité de l'Union africaine (UA) sur la Libye a réitéré dimanche à Nouakchott son appel à "la cessation immédiate de toutes les hostilités" et évoqué une "période transitoire" pour l'adoption de réformes dans ce pays, théâtre d'une insurrection depuis mi-février.
Des combats ont éclaté samedi sur le front Est de la Libye alors qu'un navire de la Croix-Rouge accostait à Misrata, seule grande ville de Tripolitaine tenue par les insurgés et assiégée par les forces régulières de Mouammar Kadhafi.
Un raid aérien mené dans la nuit de vendredi à samedi par l'OTAN a coûté la vie à 13 éléments de la rébellion, dans la ville pétrolière de Brega, a confirmé samedi l'opposition libyenne.
Il s'agrit d'une "erreur", estime l'opposition libyenne, qui a déclaré que cet incident n'affecterait pas leur soutien aux frappes aériennes de l'OTAN contre les forces gouvernementales.
Les 15 rebelles ont été tués à 15 km à l'est de Brega.
Les rebelles libyens qui combattent les forces du régime depuis six semaines ont regagné du terrain et affirmaient contrôler samedi le site pétrolier de Brega (est) après trois jours de bataille farouche.