Mary Creagh, députée britannique travailliste, se rendait au palais de Westminster à Londres ce mercredi quand un mur de gardes armés et de passants s'est dressé devant elle. «Faites demi-tour! Faites demi-tour! Il y a une fusillade».
«C'était la panique», raconte-t-elle à des journalistes, relatant l'affolement des passants et le déploiement policier qui a suivi l'attentat qui a fait au moins trois morts et une vingtaine de blessés.
D'autres ont eux vu ce qui avait précédé: une voiture, lancée sur le pont de Westminster qui enjambe la Tamise face au Big Ben, vient de faucher plusieurs piétons avant de finir sa course dans les grilles du palais de Westminster, quelques dizaines de mètres plus loin.
La suite se déroule à pied : l'assaillant, selon leurs récits et celui de la police, sort du véhicule, armé d'un couteau. Il se rue sur un premier policier, le poignarde, puis se dirige vers un second policier avant d'être stoppé par un tir.
«J'ai entendu des coups de feu (...), et j'ai commencé à réaliser qu'il s'agissait de quelque chose de grave», raconte Richard Jones, gérant d'un bar situé à proximité du parlement.
«Beaucoup de gens criaient... et la police est arrivée de partout, puis les véhicules de secours et c'est après ça que j'ai moi-même été évacué».
Sur le pont au moment de l'attaque, une femme a sauté dans la Tamise pour échapper au véhicule de l'assaillant, avant d'être repêchée, grièvement blessée.
«C'était très effrayant», lâche Mary Creagh. De nombreuses personnes, explique-t-elle, se sont ruées à l'extérieur du palais de Westminster au moment de l'attaque, fonçant en direction du métro situé à proximité.
Jack Hutchinson, jeune touriste venu de Boston, était sur le London Eye, la grande roue surplombant le pont de Wesminster, au moment de l'attaque.
«J'ai vu trois corps au sol, et beaucoup de policiers. C'était terrifiant, je ne savais pas ce qu'il se passait, j'ai d'abord pensé à une attaque à la bombe», a expliqué l'adolescent de 16 ans, après être resté coincé trois heures dans une nacelle de la roue.
Dans la foulée de l'attaque, le Parlement, et son célèbre Big Ben, se barricadent. Les députés, en séance, suivent les dernières informations sur leurs téléphones intelligents. Barry Sheerman, élu travailliste, publie un égoportrait sur Twitter depuis la Chambre des communes.
«D'après ce que j'ai compris, les étages sont vidés les uns après les autres», explique Mary Creagh.
En fin d'après-midi, les députés avaient tous été évacués. – AfricaLog avec agence