La "guerre du pétrole" entre la Côte d'Ivoire et le Ghana n'aura pas lieu
Le président du Ghana, John Atta Mills, a affirmé mardi à Accra que "rien ne peut perturber" les relations de "bon voisinage" entre son pays et la Côte d'Ivoire relativement à la découverte d'un important gisement pétrolier dans l'espace maritime réclamé par les deux pays.
"Rien ne peut perturber nos relations de bon voisinage", a déclaré M. Atta Mills recevant le ministre ivoirien des Mines et de l'Energie, Augustin Kouadio Komoé, porteur d'un message du président ivoirien Laurent Gbagbo.
Selon un expert en droit maritime, Cissé Yacouba, le gisement pétrolier en question est un "gisement unique" qui se trouve sur le "même bateau continental".
La frontière maritime entre les deux Etats n'a jamais été tracée malgré les négociations entreprises depuis les années 1990 et les ressources de ce "bateau continental" ont été exploitées sur la base d'un consensus tacite, explique M. Cissé.
Le ministre ivoirien des Mines et de l'Energie, a annoncé que les deux chefs d'Etat ont mis en place "un mécanisme de règlement à l'amiable".
"Très bientôt, une commission mixte mise en place à cet effet se réunira à Accra", a-t-il ajouté mardi à Accra réitérant que "la guerre du pétrole" entre la Côte d'Ivoire et le Ghana n'aurait pas lieu.
Relativement à la crise de l'électricité en Côte d'Ivoire, M. Komoé KOuadio, a également déclaré à sa sortie d'audience que le président ghanéen a indiqué avoir "donné toutes les instructions pour que tout ce qui est humainement et techniquement possible fait pour aider la Côte d'Ivoire à remonter son niveau électrique".
Selon M. Kouadio Komoé, "la fourniture de l'électricité du Ghana passe de 25 mégawatts à 90 mégawatts".
La Côte d'Ivoire est soumise à un délestage depuis février suite à une panne survenue sur les installations de l'une de ses centrales thermiques.
Samedi soir lors d'un discours radiotélévisé, le président Laurent Gbagbo a annoncé la réparation, l'importation de l'électricité et l'acquisition d'équipements d'appoints pour réduire le déficit en électricité de son pays.
La Côte d'Ivoire produit grâce à quatre barrages hydroélectriques et deux centrales thermiques 830 mégawatts pour une demande moyenne de 875 mégawatts. - Xinhua
