Tôt ce mardi, des jeunes de l'axe Bambeto-Cosa-Wanindara dans la haute banlieue de la capitale Conakry ont barricadé la route le prince, empêchant les véhicules de circuler dans cette partie de la capitale. Ils protestent ainsi contre ce qu'ils appellent les ''fraudes électorales''.
Selon eux, la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) avait tout préparé. «On est allé au scrutin sans nous préparer, même la mouvance n'était pas préparée, vous avez vu les résultats qu'ils sont entrain de dicter sur les médias? Ce sont des résultats qui ont été préparés», a lancé un manifestant. «Nous n'allons pas accepter ces résultats. Avant même la présidentielle nous avons su que la CENI allait voler cette élection», a renchéri un autre, prenant la fuite, sous les coups de feu de la police anti-émeute.
Albert Damantang Camara porte parole du gouvernement et du président sortant Alpha Condé a condamné ces violences dans une déclaration ce mardi à Conakry, avant d'appeler les parties au calme : «nous condamnons fermement des propos totalement irresponsables d'un certains nombre de leaders appelant les jeunes à descendre dans la rue dès l'instant où des voix de recours sont prévues et que rien ne permet et ne justifie qu'on utilise la rue... nous continuons à appeler les militants de la mouvance au calme. Mais de manière générale, l'ensemble de la population au calme et laisser faire les institutions pour qu'elles prononcent la vérité des urnes. Mais il est claire qu'on ne pourra pas laisser éternellement des appels à la violence mettre des jeunes dans la rue et déstabiliser la paix qui a régné pendant le processus électoral et que les guinéens entendent préserver».
Ce mardi, Faya Lansana Millimono le président du parti BL (Bloc Libéral), un des candidats à cette élection a dit qu'il est menacé par des inconnus et que sa vie est en danger. Il se dit «inquiet de la question de l'unité nationale».
Lundi, Lansana Kouyaté, le président du parti PEDN (Parti de l'Espoir pour le Développement National), a quitté précipitamment la conférence de presse de l'opposition. Raison invoquée, «ma maison est attaquée par des militants du parti au pouvoir, la sécurité de ma famille est en danger », a-t-il fait entendre.
Alors que les guinéens sont toujours dans l'attente des résultats provisoires qui seront proclamés probablement vendredi, la tension entre pouvoir et opposition se crispe.
Les candidats Sidya Touré de l'UFR, Papa Koly Kourouma du parti GRUP, Cellou Dalein Diallo de l’UFDG.
Le Ministre de l’Intérieur, Mahmoud Cissé a révélé dans un communiqué que des coups de feu ont été tirés en direction de la salle où se tenaient les Opérations de centralisation après le retrait des représentants de l’opposition. «Aucun désordre public ne sera toléré. Force restera à la loi», a dit le Ministre de l’Intérieur.
Dans un communique, le Ministre de la justice, Garde des Sceaux a rappelé «à chacun, quelque soit sa position sociale ou politique de s’abstenir de faire des appels à la violence, «a défaut, les contrevenants s’exposent à la sanction de la loi.
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