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Libération du policier qui rêvait de manger des femmes

Jul 02, 2014
Libération du policier qui rêvait de manger des femmes

Un juge new-yorkais a ordonné mardi la libération sous caution d'un ancien policier reconnu coupable de complot d'enlèvement pour tuer et manger des femmes, après avoir renversé sa condamnation. Surnommé le "policier cannibale", l'homme n'était jamais passé à l'acte.

Cet habitué de sites internet fétichistes avait été reconnu coupable en mars 2013, à l'issue d'un procès particulièrement scabreux. Il risquait la réclusion à perpétuité pour tentative d'enlèvement.

Visiteur assidu de sites aux images particulièrement dérangeantes, montrant des scènes de torture et de cuisson de femmes apparemment simulées, l'homme de 30 ans avait raconté ses fantasmes en détails sur des sites spécialisés. Il sollicitait avis et conseils auprès d'autres habitués.

Mais le juge fédéral Paul Gardephe a estimé que "personne n'avait jamais été enlevé" et qu'il n'y avait jamais eu de "tentative d'enlèvement" ou aucune "démarche dans le monde réel pour kidnapper qui que ce soit". La décision judiciaire de 118 pages a été publiée lundi soir.

"En dépit de la nature hautement dérangeante de ses intérêts sexuels déviants et dépravés, ses conversations et emails sur ces intérêts ne sont pas suffisants pour en faire un complot d'enlèvement", a écrit le juge.

Lors d'une brève audience mardi, le magistrat a ordonné la libération de l'ex-policier contre une caution de 100000 dollars. Il l'a assigné à résidence chez ses parents, le temps que l'appel soit entendu, et a demandé un suivi psychologique. Les procureurs ont annoncé qu'ils feraient appel.

Les avocats du jeune homme se sont déclarés "ravis". "La décision du juge confirme ce que nous avons dit depuis le début, il n'est coupable de rien d'autre que de pensées très peu conventionnelles (...). Mais on ne met pas les gens en prison pour leurs pensées", a déclaré son avocate Julia Gatto au sortir de l'audience.

La libération du prévenu, qui a passé 21 mois en prison, devait intervenir dans la journée, une fois rassemblées les conditions imposées par le juge pour cette libération. AfricaLog avec agence