Plus d'une centaine de personnes ont été tuées vendredi soir dans une série d'attaques à Paris, dont une prise d'otages dans la salle de spectacles du Bataclan. François Hollande a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire et annoncé la fermeture des frontières.
"Des attaques terroristes d'une ampleur sans précédent sont en cours dans l'agglomération parisienne. Il y a plusieurs dizaines de tués (...) c'est une horreur", a dit le président français, le visage marqué. Il a ensuite annoncé que l'état d'urgence allait être décrété, les frontières fermées et que des renforts militaires étaient demandés.
Une centaine de morts ont été dénombrés au Bataclan à l'issue de la prise d'otages, a-t-on appris de sources policières. Trois terroristes présumés ont également été tués lors de l'assaut lancé peu après minuit par la police. Quelque 1500 spectateurs étaient présents dans cette salle pour un concert.
Selon un témoin interrogé sur la radio France Info, les assaillants du Bataclan ont tiré en plein dans la foule en criant "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand").
Selon une source à la mairie de Paris, une quarantaine de personnes ont également perdu la vie dans les autres attaques. Le bilan reste provisoire et "pourrait être beaucoup plus lourd", selon diverses sources.
Au total, des attaques simultanées se sont produites sur sept points différents, a-t-on affirmé de source proche de l'enquête. Outre le Bataclan, au moins deux explosions ont retenti aux alentours du stade de France, où se déroulait un match amical France-Allemagne auquel assistait le président François Hollande, qui a été évacué avant la fin de la rencontre.
Peu après 23H30, l'évacuation du stade était en cours. Des centaines de personnes continuaient de sortir, dans le calme, les visages graves. Certains spectateurs étaient en pleurs.
Les attaques ont également été menées sur cinq axes de quartiers du centre de Paris très fréquentés le vendredi soir, près de la Place de la République, une zone proche du journal Charlie Hebdo attaqué en janvier.
Ces attaques sont survenues dix mois après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts. Depuis, le plan Vigipirate est à son niveau maximum en Ile-de-France. – AfricaLog avec agence