Le Procureur de la République du Togo, Robert Bakai, dans un communiqué lu à la télévision nationale togolaise (TVT) dans son édition de la mi-journée, a démenti une quelconque attaque contre le domicile de l'honorable député Kpatcha Gnassingbé, indiquant qu'il s'agit d'un "incident malheureux" dû à des coups de feu que des gardes du député ont tirés contre des gendarmes envoyés pour interpeller des personnes soupçonnées dans une affaire de tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Selon le Procureur de la République, les services de sécurité togolais surveillent depuis un certain temps déjà , plusieurs personnes soupçonnées dans une affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat.
"C'est dans ce contexte que des services étrangers ont avisé leurs homologues du Togo de la gravité des actions qui se préparaient à quelques heures du départ du président de la République pour une mission à l'étranger", explique- t-il. Ainsi, sur réquisition du Parquet, fait savoir le Procureur, il a été décidé d'interpeller, dans le cadre d'une enquête préliminaire, les présumés comploteurs dont certains militaires et civils dans l'entourage proche de l'honorable député Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président Faure Gnassingbé. "Les gendarmes chargés d'interpeller ces militaires ont essuyé des tirs nourris en provenance de la résidence de l'honorable député Kpatcha Gnassingbé dans le quartier de Kégué. Cette situation inattendue a donné lieu à des échanges de tirs entre la garde de l'honorable député et un groupe des forces de défense appelé en appui", précise le communiqué. Le Procureur a en outre indiqué qu'une enquête est ouverte pour faire la lumière sur cet incident et l'enquête sur la tentative d'atteinte contre la sureté de l'Etat suit son cours. Dans la nuit de dimanche à lundi, rappelle-t-on, des échanges de coups de feu ont été entendus autour du domicile de l'ex-ministre de la Défense. Selon des sources proches de ce député, il s'agit d'une attaque opérée par les éléments de la Force d'intervention rapide (FIR), une unité d'élite de l'armée togolaise contre sa personne. Selon ces sources, il y a eu d'importants dégâts matériels, des impacts sur les murs de la maison et quelques proches arrêtés. Depuis la mort de l'ex-président Eyadéma Gnassingbé, Kpatcha et Faure, tous enfants du défunt, ont entretenu des relations tendues, Kpatcha se réclamant digne héritier du fauteuil présidentiel de son père. - Pana