Mahamadou Danda, qui vient d'être nommé Premier ministre du Niger par la junte au pouvoir depuis près d'une semaine, a assuré mercredi à l'AFP avoir demandé aux militaires des "garanties" sur un retour aux règles démocratiques.
"Jai demandé des garanties nécessaires pour être sûr de mengager dans un processus devant aboutir à la restauration réelle de la démocratie", a déclaré M. Danda.
Ces "garanties" portent sur les délais les plus "corrects" possibles pour un retour à la vie constitutionnelle et l'organisation d'élections, a ajouté M. Danda.
Mardi soir, la junte qui a déposé le président Mamadou Tandja lors du coup d'Etat du 18 février, a nommé comme Premier ministre M. Danda, un civil, par un décret signé par le président du CSRD (Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, junte), proclamé chef de l'Etat lundi.
Les putschistes ont suspendu la Constitution très controversée d'août 2009, dissous le gouvernement et promis la tenue d'élections à l'issue d'une période de transition dont la durée n'a pas été précisée.
"Ma priorité c'est principalement la restauration de la démocratie", a insisté M. Danda, tout en précisant qu'il n'avait "pas encore rencontré directement le président de la transition lui-même", le chef de la junte Salou Djibo.
Il va falloir "préciser lagenda de la transition pour que les choses soient très claires dans la tête de tout le monde et que nous ayons un chronogramme assez clair de travail", a-t-il poursuivi.
Ce diplômé de sciences politiques en France, qui assure n'être affilié a aucun parti, estime avoir été choisi par la junte "parce que considéré comme en retrait de la scène" politique.
Conseiller politique à lambassade du Canada au Niger depuis dix ans, M. Danda a déjà été ministre d'une junte lrs d'une période de transitions, il y a une dizaine d'années.
En 1999, il avait été nommé ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement sous la présidence de Daouda Mallam Wanké. Ce commandant avait pris le pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat en avril 1999, lors duquel le président Ibrahim Baré Maïnassara avait été tué.
Au terme d'une transition de près de neuf mois, il avait rendu le pouvoir aux civils avec l'organisation d'élections remportées par Mamadou Tandja, qui a dirigé le pays pendant un peu plus de dix ans. - AFP