Le principal parti d'opposition togolais a décidé de suspendre sa figure de proue, le vétéran politique Gilchrist Olympio, pour avoir accepté la veille de participer au gouvernement du président Faure Gnassingbé.
Ce dernier a été réélu le 6 mars lors d'un scrutin présidentiel contesté par l'Union des forces pour le changement (UFC) présidée par Olympio, dont le candidat, Jean-Pierre Fabre, a obtenu environ 34% des voix.
Ce dernier a contesté l'initiative d'Olympio d'intégrer le gouvernement en échange de sept portefeuilles mineurs - à l'exception de celui des Affaires étrangères - en arguant d'une nécessaire sortie de crise.
Depuis la réélection contestée de Faure Gnassinbé, successeur en 2005 de son défunt père Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 38 ans, des manifestations de protestations ont éclaté dans tout le pays.
Le bureau national de l'UFC réuni vendredi soir a annoncé avoir "décidé de suspendre temporairement M. Gilchrist Olympio et tous ceux qui se sont associés aux efforts du Rassemblement du peuple togolais (au pouvoir) contre les intérêts du parti et les aspirations des Togolais".
"En conséquence, M. Gilchrist Olympio et tous ceux qui le suivent dans cette aventure ne sont plus autorisés à parler ou agir au nom de l'UFC", déclare l'UFC dans un communiqué signé par Jean-Pierre Fabre. - Reuters