Le président tunisien déchu Zine el Abidine Ben Ali, qui a fui vendredi son pays après 23 ans au pouvoir, a atterri tôt samedi à Jeddah en Arabie saoudite, sa destination finale. Son pays vient de tourner une page de son histoire et les Tunisiens célèbrent le départ d'un dirigeant à la poigne de fer au pouvoir depuis 23 ans.
22h55 - "Bonne décision" - Refuser d'accueillir Ben Ali "est une bonne décision. Si la France l'avait accueilli, elle aurait brisé la confiance des Tunisiens", estime Skander Bousnina, un expert comptable de 35 ans, qui manifeste près de l'ambassade de Tunisie à Paris. Mais Abir Bouslahi, 20 ans, étudiante en droit, "aurait voulu que Sarkozy le dise lui-même".
22h35 - Appel de Bruxelles - L'Union européenne se prononce pour une solution démocratique "durable" en Tunisie et appelle au calme.
22h25 - Décret - Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi assume ses fonctions de président par intérim en vertu d'un décret signé par Ben Ali avant son départ, selon l'agence officielle TAP. Cette précision ne figurait pas dans la version initiale de l'annonce.
22h14 - "Une honte" - "Avec une centaine de morts ces derniers jours, c'est une honte si la France l'accueille. Nous voulons qu'il retourne en Tunisie pour être jugé par les Tunisiens", lance Sara Gharbi, jeune femme de 25 ans enveloppée dans un drapeau tunisien à l'aéroport du Bourget. Des rumeurs non confirmées ont fait état de l'arrivée du président tunisien dans cet aéroport.
22h12 - Coup de chapeau américain - Barack Obama salue le "courage et la dignité" du peuple tunisien après la fuite du président Ben Ali, et appelle le gouvernement à organiser des élections "libres et justes" dans "un proche avenir", selon la Maison Blanche.
22h10 - Persona non grata - La France "ne souhaite pas" la venue sur son sol du président tunisien en fuite, indique-t-on de source proche du gouvernement, expliquant notamment cette position par le risque de mécontenter la communauté tunisienne dans l'hexagone.
22h05 - En Egypte - Des dizaines d'Egyptiens se joignent au Caire à un groupe de Tunisiens qui célébrent le départ de Ben Ali, appelant l'Egypte à suivre l'exemple de la Tunisie. "Ecoutez les Tunisiens, c'est votre tour les Egyptiens", scandent les manifestants, qui se sont précipités devant l'ambassade de Tunisie.
21h35 - Etau - "On peut se demander pourquoi un pays comme la France n'a pas donné plus tôt les signes nécessaires pour que cet étau se desserre. Quoi qu'il en soit, les Tunisiens se sont libérés eux-mêmes", déclare Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem.
21h17 - Tunis vide - Les rues du centre de la capitale tunisienne sont désertes, hormis la présence de policiers anti-émeute, selon un journaliste.
21h05 - Porter plainte - "Si Ben Ali vient en France, nous porterons plainte. Nous demanderons son arrestation immédiate et sa traduction en justice pour les crimes commis contre son peuple", déclare un mouvement d'opposition en exil, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie.
20h55 - Aucune demande - La France "n'a reçu aucune demande d'accueil" du président tunisien en fuite et examinerait toute éventuelle requête "en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes", fait savoir le ministère des Affaires étrangères.
20h57 - Larmes sportives - "On a pleuré sur le terrain", racontent les handballeurs tunisiens en Suède après avoir appris en plein match contre la France le départ de Ben Ali. La partie avait commencé par une minute de silence en hommage aux victimes des troubles. C'est au cours de la seconde mi-temps qu'ils ont finalement appris la nouvelle, avec "soulagement".
20h40 - "Fier d'être Tunisien" - "Ce qui se passe est historique: un chef arabe tombe sous la pression de son peuple, on peut être fier d'être Tunisien", lance Kamel Yousfi qui manifeste sa joie avec ses compatriotes à Marseille.
20h37 - Souhait d'apaisement - "La France souhaite l'apaisement et la fin des violences. Seul le dialogue peut apporter une solution démocratique et durable à la crise actuelle", et "la France se tient aux cotés du peuple tunisien dans cette période décisive", ajoute l'Elysée.
20h32 - Paris "prend acte" - "La France prend acte de la transition constitutionnelle" en Tunisie, "annoncée par le Premier ministre Ghannouchi", selon un communiqué de l'Elysée.
20h28 - Ni Malte, ni l'Italie - "Ben Ali ne vient pas à Malte et le gouvernement n'a aucune indication qu'il viendra à Malte", a déclaré le chef de la diplomatie maltaise, Tonio Borg.Des rumeurs ont aussi fait état de son arrivée en Italie, mais le ministère italien des Affaires étrangères les a qualifiées d'"infondées".
20h25 - Querelle d'interprétation - Un constitutionnaliste, Sadok Belaïd, estime sur la télévision El Jazira, que, selon la Constitution, c'est le président de la chambre des députés, Fouad Mebazaa, et non le Premier ministre qui aurait dû assurer l'intérim de la présidence.
20h19 - RSF se réjouit - "Un prédateur de la liberté de la presse s'en va", se réjouit Reporters sans frontières (RSF), pour qui le départ de Ben Ali "doit entraîner une rupture totale avec les années de répression".
20h05 - "Ben Ali s'est enfui" - Après l'entrée en vigueur du couvre-feu à Tunis, un homme s'est aventuré hors d'un hôtel de l'avenue Bourguiba, criant "le peuple s'est soulevé et Ben Ali s'est enfui". Il a été ramené manu militari à l'intérieur par des policiers des unités anti-émeutes.
20h01 - Vers le nord - L'avion de Zine El Abidine Ben Ali survolait peu avant 19H00 GMT l'espace aérien maltais "en direction du nord", selon un porte-parole du ministère maltais des Affaires étrangères.
19h55 - Réunion au sommet - Nicolas Sarkozy et François Fillon sont en réunion à l'Elysée pour parler de la situation en Tunisie, et "aucune information n'atteste la venue de Ben Ali en France", affirme la présidence française.
19h50 - Tirs - Des tirs d'armes automatiques sont entendus dans le centre de Tunis sous couvre-feu.
19h43 - Touristes bloqués - Le voyagiste Thomas Cook Belgique suspend le rapatriement de 540 clients en vacances en Tunisie. Un premier avion a ramené à Bruxelles 180 touristes vendredi matin. Deux autres vols étaient prévus dans la journée, mais ils ont été annulés.
19h32 - Réaction américaine - Le peuple tunisien "a le droit de choisir ses dirigeants", déclare la Maison Blanche.
19h20 - Joie au Canada - Le Collectif de solidarité tunisien de Montréal, organisateur de plusieurs manifestations contre le pouvoir de Ben Ali, se dit "heureux" de son départ.
19h16 - Réformes - Le président par intérim promet de "mettre en oeuvre toutes les réformes sociales et politiques qui ont été annoncées en collaboration avec les partis politiques et les composantes de la société civile".
19h14 - "Pas d'information" - L'Elysée affirme n'avoir "pas d'information" sur une éventuelle arrivée en France de Ben Ali.
19h12 - Respecter la Constitution - Mohammed Ghannouchi s'engage à "respecter la Constitution".
18h57 - Appel à l'unité - Le président par intérim Mohammed Ghannouchi appelle tous les Tunisiens à l'unité.
18h49 - Aéroports fermés - Les principaux aéroports tunisiens sont fermés, mais l'espace aérien est encore officiellement ouvert, rendant possible le survol du pays, selon un porte-parole des autorités de sécurité aérienne françaises.
18h45 - INTERIM - Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi annonce à la télévision qu'il assure l'intérim de la présidence.
18H37 - BEN ALI QUITTE LE PAYS - Le président Ben Ali a quitté la Tunisie, selon des sources proches du gouvernement.
18h34 - Marchés inquiets - L'agence de notation Fitch Ratings annonce qu'elle envisage d'abaisser la note de la Tunisie (actuellement fixée à "BBB") au vu des troubles sociaux qui, s'ils se prolongeaient, pourraient avoir des "conséquences négatives" sur l'économie du pays.
18h26 - Bandeau - L'information qu'une "annonce très importante" sera faite "sous peu" est apparue sur le bandeau qui déroule les informations nationales et internationales alors que Tunis7 diffusait un documentaire.
18h18 - Les sportifs aussi - Une minute de silence en hommage aux victimes des troubles est observée avant le match entre la Tunisie et la France lors du Championnat du monde de handball, à Kristianstad, en Suède.
18h17 - Partis d'opposition - Les principaux partis d'opposition tunisiens, légaux comme interdits, demandent "le départ de Ben Ali et l'instauration d'un gouvernement provisoire chargé dans les six mois d'organiser des élections libres" dans une déclaration commune publiée à Paris.
18h12 - Annonce imminente - La télévision publique indique qu'une "annonce très importante pour le peuple tunisien sera faite sous peu".
La crise en Tunisie s'accélère: la contestation prend la forme d'un affrontement entre la population, qui poursuit et amplifie ses manifestations, et le pouvoir, qui a décrèté l'état d'urgence. AfricaLog avec agence