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Les affaires louches de la ministre des AE de la France en Tunisie

Feb 15, 2011

Nouvelle polémique autour des vacances en Tunisie de Michèle Alliot-Marie. Pendant le séjour de la ministre des Affaires étrangères, ses parents achetaient les parts d'une société à un homme d'affaire "proche de Ben Ali", affirme le "Canard Enchaîné" paraissant mercredi. "Je ne peux concevoir que l'on puisse s'attaquer à la famille des politiques, et dans le cas présent à mes parents", a réagi Mme Alliot-Marie dans un communiqué mardi soir.

Le 30 décembre dernier en Tunisie, Aziz Miled et son fils Karim ont vendu "toutes leurs parts" d'une société civile immobilière (SCI), Ikram, à Bernard et Renée Marie, les parents de la ministre, respectivement âgés de 94 et 92 ans, écrit l'hebdomadaire satirique.

Le "Canard Enchaîné" souligne que "le montant exact de la transaction n'est pas connu", ni ce sur quoi elle a porté. L'homme d'affaires Aziz Miled est décrit par l'hebdomadaire comme "proche de Ben Ali et soutien du régime".

Michèle Alliot-Marie a déjà reconnu avoir voyagé à deux reprises à bord d'un avion privé d'Aziz Miled, pendant ses vacances de fin d'année 2010 en Tunisie. La ministre a réagi dans un communiqué mardi soir en dénonçant les attaques contre ses parents, soulignant que "leur vie privée leur appartient".

"Je n'ai jamais attaqué les personnes, car ce n'est pas ma conception de la politique. Comme tous les hommes et toutes les femmes politiques, je connais les règles du jeu. Pour autant, je ne peux concevoir que l'on puisse s'attaquer à la famille des politiques, et dans le cas présent à mes parents. Quand on a fini de passer ma vie, y compris privée, au peigne fin c'est sur celle de mes parents qu'on enquête!", a déclaré Mme Alliot-Marie.

"Les acquisitions qu'ils effectuent pour eux-mêmes ne concernent qu'eux, et personne d'autre. Chacun s'honorerait à le comprendre et à ne pas sombrer dans des excès qui ne grandissent pas ceux qui s'y prêtent", conclut-elle. On soulignait auparavant au cabinet du ministre qu'il n'y a "rien d'illégal ni d'immoral" à racheter des parts d'une SCI en Tunisie.

Le président déchu de Tunisie Zine El Abidine Ben Ali a quitté le pouvoir le 14 janvier dernier, après un mois de manifestations et d'émeutes dans le pays. - AP