L'ancien premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong a assuré mercredi que l'envoi de «valises d'argent» était une pratique courante entre l'ex-président Omar Bongo et «certaines autorités françaises», citant des versements au responsable d'extrême droite Jean-Marie Le Pen.
Ces déclarations font suite aux accusations de l'avocat franco-libanais Robert Bourgi, ancien conseiller officieux de l'Élysée pour les affaires africaines.
Le Mouvement du 23 juin (M23), coalition de partis d'opposition et d'organisations de la société civile au Sénégal, a donné vendredi au président Abdoulaye Wade jusqu'à fin octobre pour renoncer à briguer un nouveau mandat en 2012, lors d'un meeting à Dakar.
Le président sénégalais Abdoulaye Wade va porter plainte pour diffamation contre Robert Bourgi, conseiller officieux du président français pour l'Afrique qui l'a accusé de financements occultes à d'anciens dirigeants français, selon l'entourage proche de M. Wade.
Brazzaville a démenti mardi que le président Denis Sassou Nguesso ait fait des dons d'argent à l'ex-président français Jacques Chirac et à son bras droit Dominique de Villepin, mais des opposants congolais ont demandé l'ouverture d'une enquête sur les accusations de l'avocat Robert Bourgi.
Robert Bourgi a renouvelé lundi ses accusations contre plusieurs ex-présidents et ministres qui auraient, selon lui, reçu pendant des décennies des fonds occultes de chefs d'Etat africains.
Les déclarations de l'avocat, qui devraient lui valoir plusieurs plaintes en diffamation, ont déclenché un tollé dans la classe politique française à sept mois et demi du premier tour de l'élection présidentielle de 2012.