Brazzaville a démenti mardi que le président Denis Sassou Nguesso ait fait des dons d'argent à l'ex-président français Jacques Chirac et à son bras droit Dominique de Villepin, mais des opposants congolais ont demandé l'ouverture d'une enquête sur les accusations de l'avocat Robert Bourgi.
L'avocat Robert Bourgi a jeté un pavé dans la mare de la "Françafrique" en accusant Jacques Chirac et Dominique de Villepin d'avoir reçu pendant dix ans par son intermédiaire des fonds occultes de chefs d'Etat africains.
Robert Bourgi déclare au Journal du Dimanche avoir été chargé de transferts de fonds entre plusieurs chefs d'Etat d'Afrique francophone et l'Elysée sous la présidence de Jacques Chirac.
Les clichés et les vieilles habitudes ont la vie dure. Trois ans après son élection, Nicolas Sarkozy, qui préside lundi et mardi son premier sommet Afrique-France à Nice, peine encore à convaincre qu'il a tourné la page des relations ambiguës entre Paris et ses ex-colonies.
Nicolas Sarkozy a apporté un soutien appuyé au président gabonais Ali Bongo, vainqueur controversé du scrutin organisé l'été dernier après la mort de son père, Omar Bongo.
La France et le Gabon ont confirmé le caractère privilégié de leurs relations tout en affichant leur volonté de les voir évoluer dorénavant dans une plus grande transparence lors d'une visite du président français dans ce pays d'Afrique centrale qui est le plus fidèle allié de Paris sur le continent noir.