Jusque-là cantonnée à la sphère politique, la radiation des listes électorales de Rama Yade (Parti radical) à Colombes (Hauts-de-Seine) où elle est élue, a pris un tournant judiciaire jeudi avec l'ouverture d'une enquête préliminaire consécutive à un signalement du maire PS.
Rama Yade, que sa popularité dans l'opinion semblait rendre inamovible, a fini par être évincée du gouvernement après s'être mis à dos par sa liberté de ton revendiquée une partie de la majorité et l'Elysée. Passée brusquement à la lumière dans les dernières semaines de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, elle va retrouver la discrétion du conseil municipal de Colombes (Hauts-de-Seine) et du conseil régional d'Ile-de-France.
La benjamine du gouvernement français, Rama Yade, a pris ses distances vendredi avec le discours tenu par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007 en expliquant que l'homme africain était le premier à être entré dans l'histoire, avant de revenir sur ses déclarations pouvant fragiliser ses ambitions gouvernementales.
La secrétaire d'Etat chargée des Sports Rama Yade a souhaité mercredi soir un "big bang du foot français" après la "débâcle" des Bleus en Coupe du monde de football.
Le Canard enchaîné révèle, dans son édition du 16 juin, que Rama Yade, qui avait critiqué à plusieurs reprises les conditions, trop luxueuses selon elle, d'hébergement de l'équipe de France de football en Afrique du Sud, était logée pour plus cher encore.
Rama Yade, qui avait critiqué dimanche le luxe de l'hôtel hébergeant les footballeurs français en Afrique du Sud, n'en a pas fini avec les remontrances de son camp. Hier dans le huis clos du Conseil des ministres et en l'absence de l'intéressée, Nicolas Sarkozy a vertement critiquée sa secrétaire d'Etat aux Sports. Souhaitant que les membres du gouvernement travaillent leurs dossiers, il leur a demandé d'éviter « les petites phrases à tendance populiste ».