Les forces anti-Kadhafi qui tentent de s'emparer de Bani Walid, ont rencontré samedi, dans ce bastion de l'ex-homme fort de Libye, une forte résistance. Les forces loyalistes refusent de déposer les armes malgré la fin de l'ultimatum lancé par le nouveau pouvoir.
Les dirigeants du Conseil national de transition (CNT) avaient donné jusqu'à samedi aux pro-Kadhafi pour se rendre à Bani Walid, à Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi et à Sebha.
Après avoir reçu le feu vert du CNT, les anciennes forces rebelles ont progressé de 500 mètres vers le centre de Bani Walid samedi avant de rebrousser chemin pour laisser le champ libre à l'OTAN. Des avions de l'Alliance atlantique ont mené au moins cinq frappes dans le secteur, a constaté un journaliste.
Saïf al Islam retranché
Selon des combattants du CNT, l'un des fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al Islam, et le porte-parole de l'ancien gouvernement se trouvent retranchés dans Bani Walid.
Deux commandants du CNT ont été tués et deux autres blessés dans les combats samedi. Selon des médecins, deux soldats de Kafhafi et un du CNT ont été tués vendredi. Un responsable du CNT a pour sa part fait état de 4 ou 5 civils tués dans la nuit.
Combats intenses
Des pièces de métal et des carcasses de voitures témoignent de la violence des combats qui ont éclaté entre les deux camps vendredi à Bani Walid et à Syrte.
Samedi, le calme était revenu sur les lignes de front autour de Syrte après les affrontements de la veille. A Sebha, des centaines de combattants du CNT ont été dépêchés ces deux derniers jours en prévision de l'assaut final. Peu d'informations filtrent de cette ville de 100'000 habitants située dans le désert.
On ignore si Mouammar Kadhafi s'est réfugié dans un des ces trois bastions. Plusieurs hauts responsables de l'ancien régime ont trouvé ces derniers jours refuge au Niger. – AfricaLog avec AFP