L'Assemblée générale des Nations unies a attribué vendredi le siège de la Libye au Conseil national de transition (CNT), instance politique de la rébellion libyenne, par 114 voix pour, 17 contre et 15 abstentions.
L'Assemblée générale de 193 membres ont approuvé la remise du siège de la Libye au CNT malgré l'opposition de certains pays d'Amérique latine et d'Afrique.
Cette approbation signifie que le président du CNT Mustafa Abdel Jalil pourrait participer au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévu la semaine prochaine au siège de l'ONU. Il doit rencontrer le président américain Barack Obama et les dirigeants d'autres pays en marge du débat général de l'Assemblée générale de l'ONU.
L'ambassadeur égyptien à l'ONU Maged Abdel Fattah Abdelaziz a dit que son pays fait confiance à la capaciité du CNT pour représenter correctement le peuple libyen à l'ONU et dans d'autres organisations internationales.
Environ 90 pays, dont certains pays africains, ont déjà reconnu le CNT, mais l'Union africaine refuse de reconnaître le CNT jusqu'à ce jour et s'en tient à sa feuille de route sur la Libye et appelle à la formation d'un gouvernement d'union nationale en Libye.
Le représentant de la Guinée équatoriale, qui assume actuellement la présidence de l'UA, a déclaré devant l'Assemblée générale de l'ONU que l'UA soutenait toujours les droits du peuple libyen et n'a jamais dit qu'elle ne va pas reconnaître le CNT.
"Mais elle demande la formation d'un gouvernement, après il pourrait avoir leur siège à l'Union africaine, et nous pourrions le reconnaître par la suite. Cela n'a pas été le cas jusqu'à présent", a affirmé le diplomate, ajoutant que la décision de l'Assemblée générale montre une nouvelle fois qu'il y a un manque de coordination entre l'Union africaine et les Nations unies. – AfricaLog avec Xinhua