Les quatre victimes de la tuerie de Chevaline dans les Alpes françaises ont reçu chacune deux balles dans la tête selon les résultats de l'autopsie, a annoncé samedi le parquet d'Annecy.
«Les quatre personnes sont mortes de plusieurs balles et les quatre ont été victimes de deux tirs de feu en pleine tête», a déclaré le procureur de la République à Annecy, Eric Maillaud.
Il s'est en revanche refusé à toute précision quant aux résultats des expertises balistiques: «je ne répondrai à aucune question sur ce point», a-t-il dit, annonçant avoir décidé de cesser de donner des conférences de presse quotidiennes, sauf avancée significative à annoncer.
Les regards des enquêteurs français sont désormais tournés vers la perquisition menée au domicile des victimes à Claygate, dans la banlieue de Londres. Le procureur a salué «la parfaite coopération» entre enquêteurs britanniques et français.
«On cherchera également à s'intéresser à l'ensemble des personnes qui peuvent graviter autour de la famille des défunts. Toutes les personnes de la famille dans l'environnement immédiat sont entendues», a-t-il ajouté, rappelant que le frère du père de famille tué serait entendu «comme tous les membres de la famille al-Hilli».
Le frère s'était présenté dès jeudi à la police britannique pour prendre des nouvelles et avait lui-même reconnu avoir eu avec lui un différend financier. Il sera auditionné à Londres.
«On a évoqué le litige entre les deux frères sur fond d'argent (...). On va essayer de connaître le maximum de choses de la vie de cette famille al-Hilli, de sa profession, les entreprises pour lesquelles il a pu travailler, leur patrimoine, essayer de comprendre le pourquoi d'un éventuel litige entre deux frères», expliqué le procureur.
La voiture de Saad al-Hilli, ingénieur britannique de 50 ans, a été découverte mercredi après-midi sur une route forestière près du village de Chevaline, à proximité du lac d'Annecy où il passait ses vacances en camping avec sa famille.
À l'intérieur se trouvaient son cadavre, celui de sa femme Iqbal originaire comme lui de Bagdad et d'une femme plus âgée de nationalité suédoise. À côté gisait un cycliste français, victime collatérale de ce qui ressemble à une tentative d'exécution de toute une famille. Deux fillettes du couple, âgées de 4 et 7 ans, en ont réchappé, mais l'aînée a été grièvement blessée.
Selon M. Maillaud ils avaient «fait un long périple en France avant d'arriver à Annecy». – AfricaLog avec agence