Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a affirmé vendredi que son pays serait prêt à livrer à la Cour pénale internationale (CPI) des militaires issus des forces du président Alassane Ouattara en cas de crimes de sang, dans un entretien à RFI et France 24.
La figure de proue du régime déchu de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, contre qui un mandat d'arrêt international vient d'être délivré, s'est dit prêt à comparaître devant un tribunal ivoirien si le président Alassane Ouattara est également jugé, dans une interview à RFI.
Les experts envoyés par le panel de chefs d`Etat chargé par l`Union africaine de dénouer la crise ivoirienne ont rencontré lundi à Abidjan Guillaume Soro, Premier ministre d`Alassane Ouattara, et le camp de l`autre président proclamé, Laurent Gbagbo, selon des
sources concordantes.
La médiation africaine pour résoudre la crise politique en Côte d'Ivoire a échoué et l'emploi de la force est désormais la seule solution pour contraindre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir, a jugé mardi le camp d'Alassane Ouattara.
Après une semaine de concertation avec son Ă©tat- major, le patron des Forces Nouvelles, Guillaume Soro, a fait une dĂ©claration dans laquelle il s’est engagĂ© au dĂ©sarmement des troupes avant l’Ă©lection prĂ©sidentielle. Ce dĂ©sarmement, a-t-il prĂ©cisĂ©, se fera avant l’Ă©lection prĂ©sidentielle prĂ©vue entre avril et mai.
L'opposition ivoirienne est entrée jeudi dans le nouveau gouvernement du Premier ministre Guillaume Soro, clôturant la crise née le 12 février de la dissolution du précédent cabinet et de la commission électorale par le président Laurent Gbagbo.
Les 11 postes encore à pourvoir dans le cabinet "Soro II" -qui comptait depuis sa formation la semaine dernière seulement 17 ministres nommés- ont été attribués à des membres de l'opposition, selon un décret de M. Gbagbo lu par le secrétaire général de la présidence, Amédée Couassi Blé.
L'opposition ivoirienne a annoncé vendredi sa prochaine entrée au gouvernement, esquissant ainsi la fin de la crise née il y a exactement deux semaines de la dissolution du cabinet et de la indépendante (CEI) par le président Laurent Gbagbo.
Alors que le mystère avait plané toute la journée, c'est sans représentants d'opposition que le Conseil des ministres s'est tenu dans l'après-midi au palais présidentiel à Abidjan.
Une nouvelle commission électorale a été nommée en Côté d'Ivoire dans la nuit de jeudi à vendredi, deux semaines après sa dissolution par décret présidentiel, prolongeant la crise politique, a annoncé un responsable de la commission.
Le secrétaire permanent Auguste Miremont a déclaré que le nouveau président de la commission était Youssouf Bakayoko, un ancien ministre des Affaires étrangères et membre de l'opposition. Il remplace Robert Mambe, qui avait accusé le président ivoirien Laurent Gbagbo de tenter de frauder les listes électorales.
Les Forces nouvelles (ex- rébellion ivoirienne) ont exprimé mercredi à Bouaké (centre) leur intention de diriger la Commission électorale indépendante (CEI) afin de jouer le rôle "d'arbitre" durant les élections présidentielles.
Le Premier ministre de Côte d'Ivoire a déclaré lundi qu'il annoncera dans les 24 heures la composition du nouveau gouvernement du pays, qui inclura des membres de l'opposition. Une nouvelle manifestation a par ailleurs fait au moins deux morts lundi.
L'annonce du nouveau gouvernement pourrait mettre fin à une semaine de violentes manifestations déclenchées par la dissolution de l'ancien gouvernement du président Laurent Gbagbo.