La capture du président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, lundi à Abidjan, a été saluée dans plusieurs quartiers à Conakry, la capitale de la Guinée, où sympathisants et détracteurs du chef de l’Etat déchu assurent en chœur que «son entêtement» a eu raison de lui.
L'ex-président égyptien Hosni Moubarak et ses deux fils Alaa et Gamal ont été placés en détention pour 15 jours par la justice qui les accuse d'être responsables de la répression de la révolte populaire du début de l'année et de corruption.
Les événements se sont précipités mardi en fin de journée et mercredi matin, avec les annonces de l'hospitalisation du président déchu, 82 ans, son interrogatoire et les mises en arrestation des trois hommes.
Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré mercredi que la France avait "fait son devoir pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire" et rappelé avoir constamment agi "à la demande des Nations unies".
Le sénateur américain James Inhofe a accusé mardi la France de mener une politique néo-colonialiste en Côte d'Ivoire et a demandé au département d'État que l'exil soit accordé à Laurent Gbagbo dans un «endroit où il ne soit pas assassiné».
Le premier ministre kényan Raila Odinga a rappelé mardi que le président ivoirien déchu Laurent Gbagbo avait refusé systématiquement toutes les propositions de la médiation de l'Union africaine et qu'il aurait mieux fait d'accepter un poste d'universitaire aux États-Unis.
M. Odinga qui avait été nommé en décembre envoyé spécial de l'Union africaine (UA) pour la crise ivoirienne, a ajouté avoir averti M. Gbagbo de ne pas s'accrocher au pouvoir.
Désiré Tagro, ex-ministre de l'Intérieur et proche de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est décédé mardi dans des circonstances encore troubles, au lendemain de son arrestation avec M. Gbagbo à Abidjan, a-t-on appris de sources concordantes.
La France, qui se défend d'être intervenue directement pour faire capituler le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, doit à nouveau gérer son éternelle image de gendarme de l'Afrique avec laquelle le président Nicolas Sarkozy avait pourtant promis de rompre.
Au lendemain de la chute de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara est confronté en Côte d'Ivoire à une tâche immense: réconcilier et reconstruire un pays déchiré par quatre mois de guerre civile et dont l'économie est à genoux.
Si la reddition de Laurent Gbagbo suscite un grand espoir de paix à Abidjan, nombreux sont les analystes qui estiment que les rues de la métropole ivoirienne ne retrouveront pas le calme avant plusieurs jours, voire des semaines.
D'abord réticente, la France a finalement fait le choix de l'intervention en Côte d'Ivoire pour faire respecter le choix des urnes et éviter que le chaos s'installe durablement dans son ancienne colonie.
Elle a cependant pris soin, comme en Libye, d'agir sous l'autorité des Nations unies et a mis en avant la nécessité d'éviter un bain de sang en se défendant de vouloir restaurer les pratiques de la "Françafrique".
Alassane Ouattara, 69 ans, élu président de Côte d’Ivoire le 28 novembre 2010 et reconnu par la communauté internationale, se retrouve en mesure d’exercer la plénitude de son pouvoir après l’arrestation lundi 11 Avril 2011 par ses forces de l’ex- président Laurent Gbagbo, qui
refusait de partir.