Les échanges de coups de feu entre les soldats mutins et ceux de la garde présidentielle qui avaient débuté mercredi soir vers 20H30 près de la présidence, étaient de plus en plus intenses.
On entend des coups de feu de plus en plus nourris autour du palais (présidentiel). Il y a même des balles traçantes, a déclaré l'un de ces témoins, un autre affirmant avoir vu des flammes côté sud du palais.
«Le militaire doit participer au développement socio-économique et culturel de son pays».
Quatre-vingt treize militaires ont été arrêtés dans la capitale économique du Burkina Faso, Bobo Dioulasso (sud-ouest), où une mutinerie a été matée par l'armée en fin de semaine dernière, a-t-on appris lundi de source militaire.
«On a pris 93 mutins», a déclaré à l'AFP un officier commandant l'opération.
Le précédent bilan faisait état de 57 arrestations.
Des militaires en colère ont tiré mardi une roquette sur le palais de justice de la ville de Fada N'Gourma, dans l'est du Burkina Faso, après avoir libéré lundi un soldat emprisonné pour viol, ont indiqué à l'AFP des témoins.
"Les militaires ont tiré ce (mardi) matin une roquette sur le palais de justice. Ca a fait un gros trou sur le bâtiment", a raconté l'un d'eux, Idrissa Kouladida, joint au téléphone depuis Ouagadougou.
Des tirs à l'arme légère provenant du camp militaire sont entendus lundi dans la matinée à Fada N'Gourma (220 km à l'est de Ouagadougou), a constaté un témoin joint au téléphone par l'agence Xinhua.
Selon les témoignages, ces tirs, qui viendraient de partout, ont amené le marché à baisser les rideaux, ainsi que la fermeture des établissements primaires et secondaires.
Bon nombre d'Ivoiriens demeurent hostiles à une intervention militaire étrangère pour régler le bras de fer entre le président sortant Laurent Gbagbo et son rival adoubé par la communauté internationale, Alassane Ouattara, même au prix d'une longue impasse politique.